Protéines végétales : bonnes pour la santé, bonnes pour la planète
Les Régions Grand-Est, Hauts-de-France et Normandie ont décidé l'an dernier d'unir leurs forces pour faire de notre territoire un leader du secteur non seulement en France, mais aussi en Europe.
Qu'elles soient d'origine animale ou végétale, les protéines sont indispensables à notre alimentation. Pourtant, la France ne produit que la moitié de ce qu'elle consomme, et importe donc 45 % de ses besoins en protéines ! C'est dans ce contexte que les Régions Grand-Est, Hauts-de-France et Normandie ont décidé l'an dernier d'unir leurs forces.
Viande, œufs, poisson, ou encore produits laitiers : les protéines que nous mangeons aujourd'hui en France sont principalement (à 65 %) d'origine animale. D'autres aliments sont pourtant riches en protéines : c'est le cas des légumineuses, ainsi que d'autres sources comme les algues ou même les insectes. Une bonne nouvelle et un enjeu stratégique, car à l'heure actuelle, nous ne produisons que la moitié des protéines que nous consommons, pour l'alimentation humaine ou animale. Cette importation massive pose un véritable problème de souveraineté alimentaire qu'il convient de régler au plus vite, en développant notamment les protéines végétales et de nouvelles sources de protéines.
Faire de notre territoire le leader européen en protéines
Très conscients de cette problématique, les Régions Grand-Est, Hauts-de-France et Normandie ont décidé lors du Salon de l'agriculture 2022 de travailler ensemble avec Bioeconomy For Change et Protéines France pour mettre en commun tous les atouts de nos territoires et devenir un leader français et européen. "Nos trois territoires sont naturellement des régions pionnières en matière de protéines végétales et profitent d’un écosystème riche et complémentaire," a souligné Marie-Sophie Lesne, vice-présidente de la Région Hauts-de-France chargée de l’Agriculture, l’Agroalimentaire, la bioéconomie et la Pêche.
À l'occasion des assises inter-régionales organisées le 16 février à Lille, collectivités, agriculteurs, industriels, startups, transformateurs… ont en effet pu se rencontrer, échanger sur leurs pratiques, et envisager de nouveaux projets, depuis les champs jusqu'à l'assiette des consommateurs.
Protéines végétales : de quoi parle-t-on ?
Les protéines sont présentes dans de nombreux aliments tels que les céréales, mais on les retrouve en plus grandes quantités dans les légumineuses. Pois chiches, soja, lentilles, petit-pois, haricots, féveroles… sont autant d'alternatives ou de compléments aux protéines animales et séduisent de plus en plus les consommateurs soucieux d'une alimentation variée, équilibrée, de saison, et locale.
La culture de légumineuses a également des qualités non négligeables du point de vue environnemental. Il s'agit de plantes qui fixent l'azote de l'air pour le transférer dans le sol et ainsi l'enrichir sans avoir besoin d'engrais. De plus, cultiver des légumineuses dans un champ où poussaient précédemment des céréales, permet de "casser le cycle des maladies, des ravageurs des cultures et des mauvaises herbes" (source : inrae), et nécessite donc moins de pesticides !
Un appel à manifestation d'intérêt pour aller plus loin ensemble
Marie-Sophie Lesne a salué les témoignages de tous les acteurs : "ils mettent en lumière les perspectives, les gisements à explorer. Nous avons la chance d'avoir un écosystème riche avec des acteurs bien établis et de nombreux atouts naturels. Ensemble, nous pouvons aller plus loin grâce à la recherche, l'innovation et à la structuration des filières."
Pour cela, un appel à manifestation d'intérêt (AMI) a été lancé. Objectifs : faire émerger de nouveaux projets collaboratifs entre nos régions, dynamiser la recherche et l'innovation et développer de nouvelles filières autour des nouvelles sources de protéines et des protéines végétales. Les entreprises, laboratoires, centres techniques, collectivités ou associations peuvent y répondre jusqu'au 30 mars !
