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Article publié le 25/10/2023
Mis à jour le 26/10/2023

Rugby : l’Olympique Marcquois en pôle

OMR_rugby

L’Olympique Marcquois Rugby (OMR) nourrit des ambitions pour le développement de l’ovalie masculine en Hauts-de-France.

Malgré l’échec en quarts de finale de son équipe, la France a réussi sa Coupe du Monde de Rugby 2023. Et la région a pris sa part dans l’événement avec l’accueil de cinq rencontres à l’Arena stade P.Mauroy de Villeneuve d’Ascq, rencontrant un succès populaire indéniable.

Relancer le rugby régional

Cet engouement illustre, malgré l’absence d’un grand club rugbystique masculin (1), l’existence d’un réseau dynamique de supporters mais aussi de pratiquants en Hauts-de-France. Près de 65 clubs y cultivent les valeurs de ce sport auquel adhérent près de 10 500 licenciés (dont 5 783 jeunes de moins de 19 ans et 1 264 femmes).
Au milieu d’Arras, Amiens, Compiègne (trois clubs centenaires), Laon, Soissons, Roubaix ou encore Beauvais, l’OMR - dont l’équipe-phare masculine évolue en Nationale 2 (équivalent de la 4ᵉ division, la première à statut professionnel) - porte en tout cas cet état d’esprit. "Ça colle tout à fait aux valeurs de notre région", soutient Grégory Delpierre, président de l’Association OMR.

Plus de 600 licenciés, dont 300 jeunes

Créé en 1971, le club n’avait pas forcément vocation à devenir une locomotive, mais l’est devenu à la mort du LMR (qui a déposé le bilan en 2016). Aujourd’hui, fort d’environ 620 licenciés, le club marcquois est presque victime de son succès. Raison de plus pour travailler en réseau avec les autres clubs pour entretenir - dans la vague que devrait engendrer la Coupe du monde (2). Cette envie de se mettre au rugby dans une vraie dynamique de territoire, métropolitain et régional.

Cela comprend la formation des jeunes (300 à l’OMR), "qui fait pleinement partie du projet du club, comme le font Massy ou Vannes au haut niveau. C’est un modèle que nous suivons, parce qu’il est moins onéreux, parce qu’il colle à notre ADN, et parce qu’il permet aux jeunes de progresser sans rejoindre trop tôt des équipes du top français où, on le voit, ils peuvent facilement échouer et tout abandonner", soutient Grégory Delpierre. Aujourd’hui même, les équipes "juniors" et "cadets" (mutualisées avec une vingtaine de clubs locaux) sont inscrites dans un championnat Élite où ils affrontent justement les jeunes des meilleurs clubs français. L’OMR dispose également d’un centre d’entraînement post-Bac récemment labellisé pour les encadrer au mieux.

Un club en pleine structuration

Évidemment, le club a tout de même l’ambition d’évoluer pour et par lui-même : l’objectif de l’équipe "une", c’est la montée en Nationale dans les deux saisons à venir, et la Pro D2 dans les quatre à six ans, projette Olivier Gradel, Président de la SAS OMR Group (la partie "pro" du club). L’effet Coupe du monde de rugby et la perspective d’accueil des Jeux Olympiques ont accéléré la réalisation de travaux, y compris au Stadium où joue l’équipe première. L’OMR dispose donc d’infrastructures de qualité. Par ailleurs, la création de la SAS OMR Group, fin 2021, a ouvert la voie à une première levée de fonds d’un million d’euros et l’intégration de nombreux partenaires. L’ouverture de l’actionnariat se poursuit en ce moment-même avec une seconde levée de fonds qui doit conforter cette montée en puissance. Engagée pour investir dans le développement du club, celle-ci porte notamment sur la communication et sur la création d’un centre de formation professionnel (condition sine qua non pour jouer au haut niveau).

Une locomotive sportive et économique régionale

"On est motivés. C’est un beau challenge pour notre club que d’être cette locomotive. Pour autant, c’est bien un projet de territoire que nous développons. Un projet sportif, mais aussi économique, et un projet d’image, de valorisation du territoire, en partenariat avec les autres clubs régionaux. Nous avons des atouts : cette région aime le rugby, elle en partage les valeurs, elle a une population jeune et un tissu économique impliqué", témoigne Olivier Gradel.

En l’état, après six journées, les "Jaune et bleu" (les couleurs de l’OMR) caracolent dans le groupe de tête du classement de Nationale 2 (poule 1). Aux côtés des Hauts-de-France, qui soutiennent l’OMR, le rugby (3) et plus largement la pratique sportive, n’hésitez pas à aller les encourager pour entretenir la flamme du rugby régional !

(1) Chez les féminines, saluons la présence du Stade Villeneuvois Lille Métropole dans le championnat Élite 1.
(2) L'organisation de la Coupe du Monde de rugby en 2007 avait engendré une augmentation de 30 % du nombre de licenciés en France. Dans les Hauts-de-France, en cette rentrée 2023, les effets se font sentir avec une hausse de 11% (+900 pratiquants) dont une part significative chez les féminines de plus de 18 ans (367 nouvelles recrues). Un effort a d'ores et déjà été réalisé par la Fédération française pour accroître les sites et créneaux de pratique du rugby ainsi que les moyens en encadrement sportif et éducateurs.
(3) Les partenariats de la Région en soutien à la pratique du rugby : une convention pluriannuelle d’objectifs (40 000 euros par an) sur le développement de la filière haut niveau jeunes, le rugby en milieu scolaire, le rugby au féminin et l’aide à la scolarisation, à l’insertion professionnelle par le rugby ; des partenariats spécifiques avec 10 clubs de haut niveau (pour un montant global de 763 000 euros en 2023) ; un soutien annuel de 20 000 euros pour le fonctionnement du pôle espoir de rugby mixte d’Haubourdin.