Stéphane Aviez, un artisan passionné

"Je suis arrivé à Saleux en août 82, date de la création de ma cordonnerie, explique Stéphane Aviez. J’ai connu mon village avec plein d’artisans et de commerçants. Aujourd’hui, il en reste seulement trois", déplore-t-il.

Le Covid a laissé des traces

Comme beaucoup de commerces, la crise sanitaire liée au Covid-19 l’a beaucoup impacté. "57 jours sans travail, forcément, ça fait mal. C’est une période difficile. J’ai des collègues qui ont perdu 50 % de leur chiffre d’affaires par rapport à la même période l’an passé et ils ne savent pas s’ils pourront continuer. Moi, je maintiens le cap mais j’attends beaucoup de la reprise au mois de septembre. L’hiver est la meilleure saison pour nous, cordonniers. Il faut que les gens reviennent !"

Se diversifier et trouver des débouchés

Stéphane Aviez travaille le cuir et seulement le cuir. "Je propose des réparations pour tous les articles en cuir et de la vente de petite maroquinerie et de chaussures. Chaque métier doit être reconnu pour sa valeur professionnelle et on ne peut pas tout bien faire, explique l’artisan qui dénonce ainsi les enseignes multi services. Pour durer, il faut en revanche constamment se diversifier. J’essaye donc de trouver des débouchés dans mon domaine."

Ainsi, il travaille avec un ami sellier pour mettre en place une nouvelle structure mi-septembre, début octobre. "Je vais même me former à Paris pour être bourrelier !" Récemment, il a aussi refait l’intérieur d’une rosalie et rénové les tables des kinésithérapeutes du club de football d’Amiens. La clé de sa longévité ? Sûrement l'une des réponses en tous cas.