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Article publié le 28/06/2023
Mis à jour le 30/06/2023

Le Louvre-Lens accueille “La Dentellière” de Johannes Vermeer

Louvre-Lens-Johannes-Vermeer

Après le Scribe accroupi, le musée du Louvre prête « La Dentellière », l’œuvre emblématique de Johannes Vermeer, au musée du Louvre-Lens. Une manière pour le Louvre de réaffirmer son engagement auprès du Louvre-Lens. Ce tableau iconique rejoint la Galerie du Temps.

En 2022, le musée du Louvre prêtait au Louvre-Lens le Scribe accroupi, œuvre emblématique du département des Antiquités égyptiennes, pour fêter les 10 ans du musée. Aujourd’hui, ce mercredi 28 juin, c’est La Dentellière (1670-1671) qui rejoint la Galerie du Temps du musée, pour presque un an. Ce prêt permet de célébrer, à nouveau, la singularité du pari muséal du Louvre-Lens, acteur de la transformation du bassin minier. "Le prêt de cette œuvre est un très bel événement pour le Louvre-Lens, le bassin minier et plus largement les Hauts-de-France, affirme Xavier Bertrand. Le Louvre-Lens est un outil culturel exceptionnel que nous avons la chance d’avoir, un joyau qui valorise le passé minier des Hauts-de-France", poursuit-il.

Quelques mots sur l’œuvre

La Dentellière, constitue l’un des trois chefs-d’œuvre de l’artiste avec La Jeune Fille à la perle et La Laitière. Cette huile sur toile se caractérise par son format, l’un des plus petits tableaux de Vermeer, ce qui oblige le spectateur à se concentrer sur le sujet. Ici, un sujet très en vogue à Delft (Pays-Bas) entre 1660 et 1670 : la dentellière, une jeune femme aisée occupée à son ouvrage quotidien dans un intérieur. Elle incarne le mystère et la complexité qui entourent les œuvres de l’artiste.

Un temps fort festif dès ce week-end

Afin de célébrer comme il se doit l'arrivée de l'œuvre, le musée prévoit, dès ce week-end, un temps fort festif pour présenter le tableau au public. De nombreux ateliers vous seront proposés afin de pénétrer dans l'univers de Johannes Vermeer et du tableau. Vous pourrez vous initier à la dentelle au fuseau, en compagnie d’une dentellière, ainsi qu’à la peinture à l’huile telle qu’elle se pratique au 17ème siècle, mais aussi fabriquer une camera obscura pour comprendre le fonctionnement de cet instrument optique utilisé par les peintres, ou, pour les plus petits, créer des badges à l’effigie de l’œuvre. Un médiateur se tient également à proximité de l’œuvre, en continu, pour favoriser l’échange et répondre à toute question.

Les Hauts-de-France une terre de dentelle

"Accueillir aujourd’hui La Dentellière de Vermeer est un très beau clin d’œil que le musée du Louvre fait à la Région" », déclare Xavier Bertrand. En effet, malgré son élaboration à Venise au XVIᵉ siècle, la dentelle s’installe très vite en France où elle connait son essor au XVIIᵉ siècle. C’est sous Louis XIV, que Colbert créé nombre de manufactures, et notamment dans la région, où celles-ci sont fortement plébiscitées. "Nous sommes une région de dentelle avec Caudry (59) et Calais (62), c’est un savoir-faire des Hauts-de-France reconnu à l’international que nous préservons. Nous pouvons être fiers d’avoir l’œuvre d’un grand-maître de la peinture néerlandais qui représente un art auquel la Région est attachée !", s’enthousiasme le Président.

La dentelle, véritable étendard du made in Hauts-de-France

Le 29 avril 2011, tous les yeux étaient rivés sur la robe de mariée de Kate Middleton, ceci en très grande partie grâce au travail du dentellier Solstiss implanté à Caudry (59), qui a confectionné la sublime dentelle recouvrant les épaules de la princesse, élément clé de la robe de la mariée "la plus glamour du siècle". Solstiss, Bauvillain d’Avoine, mais aussi Jean Bracq à Caudry (59) sont autant de PME de moins de 50 salariés plébiscitées par les plus grandes marques de haute couture pour la qualité de leurs dentelles. À ces ateliers s’ajoutent de plus grosses unités comme Sophie Halette, pour le tulle et la dentelle, qui emploie plus de 250 personnes, ou Darquer à Calais (62), spécialiste de la dentelle pour la lingerie très haut de gamme.