Kahina Benahmed : « Le risque existe, mais on est là ! »

Un apprentissage accéléré. Face à la crise sanitaire du coronavirus, les étudiants personnels soignants sont venus en renfort des effectifs médicaux. Parmi eux, Kahina Benahmed.

Six stages sur l'année

À 23 ans, forte de six stages de formation cette année, cette jeune Tourquennoise (59) semble avoir véritablement trouvé sa voie après avoir obtenu un BTS dans une toute autre branche. « Pour exercer ce métier d'aide-soignant, il faut vraiment aimer ça ! J'ai toujours été attirée par le domaine médical et j'ai envie de m'y engager », assure-t-elle.
Étudiante à l'IFAS Croix Rouge française de Tourcoing, Kahina a vécu le confinement avec un stage au bloc opératoire de l'Hôpital privé de Villeneuve d'Ascq (59). « Nous n'étions pas directement impactés par le virus, mais notre organisation a été fortement perturbée. L'activité s'est essentiellement concentrée sur les opérations urgentes. Il n'empêche, le risque de croiser des patients touchés était réel », complète celle qui a entamé en mai son 5e stage de l'année : direction les urgences du CH Dron, à Tourcoing.

Le goût des urgences

En horaires décalés, intégrée parfois à l'unité spéciale dédiée spécifiquement aux cas Covid, Kahina aura beaucoup appris. « Les urgences, c'est le secteur - avec la réanimation - que j'aimerais intégrer. Pour la technique et la relation au patient. Durant ce stage, il a fallu s'adapter, surtout nous en tant que stagiaires qui ne sommes pas là habituellement. Bien sûr, au contact des patients, on peut avoir des appréhensions dans le climat ambiant. Mais on respecte évidemment les protocoles de précaution, et le risque du virus fait partie du métier ».