Publié le 27/10/2015

Le patrimoine

Découvrir, comprendre, s'émerveiller...

Du Vieux-Lille au cœur historique de Laon, du Chemin des Dames aux grilles du Palais de Compiègne, des terrils des Gueules Noires aux cathédrales gothiques, les Hauts-de-France présentent un patrimoine exceptionnel.

Terre de cathédrales et de beffrois

Elles tutoient les nuages et font rêver petits et grands depuis le Moyen Âge. Érigées entre les XIIe et XVIe siècles, les cathédrales gothiques ont trouvé leur terre d'élection dans les Hauts-de-France. Chefs-d’œuvre des bâtisseurs, ces joyaux architecturaux sont des symbole d'un savoir-faire unique en France.

Les Hauts-de-France compte six cathédrales gothiques : la cathédrale Notre-Dame d'Amiens (80) et sa nef la gothique la plus vaste de France, la cathédrale inachevée de Beauvais (60),  la doyenne Notre-Dame de Noyon (60), la cathédrale Notre-Dame de Laon (02), la cathédrale Saint-Gervais-et-Saint-Protais de Soissons (02) et la cathédrale Notre-Dame de Senlis (60).

Autres perles du patrimoine des Hauts-de-France : ses beffrois. Ils sont les symboles de la liberté grandissante des habitants des villes qui prennent le pas sur les autorités religieuses au cours du Moyen-Âge. Les beffrois dans les Hauts-de-France sont nombreux : Dunkerque, Douai, Lille, Arras, Boulogne-sur-Mer, Amiens, Béthune, Hesdin, Lucheux... 23 de ces beffrois ont été inscrits sur la liste du patrimoine de l'UNESCO.

Un patrimoine industriel unique

La Région Hauts-de-France a toujours été un moteur de l'économie française et a su rayonner dans l'Europe entière grâce à une industrie très forte. Les secteurs, divers, ont marqué une foule de territoires : l'extraction minière dans le Bassin du Pas-de-Calais (62), l'industrie sidérurgique dans la vallée de la Bresle (80), comme à Fourmies (59), le textile à Roubaix (59), Auchy-les-Hesdin (62), Calais (62), Caudry (59), Flixecourt (80), Amiens (80), l'exploitation sucrière dans l'Aisne (02).

Au cours de la seconde moitié du XXe siècle, l’industrie des Hauts-de-France a dû se réinventer pour face à une révolution économique. Une des principales répercussions sur le paysage régional, c'est la multiplication des friches industrielles. Autant d'héritages d'un passé glorieux, qui entament aujourd'hui un nouveau chapitre de leur vie. L'idée est de démarrer une nouvelle histoire pour tous ces témoins de notre histoire industrielle, mais sans nier leurs héritages.

Quelques exemples de reconversion dans les Hauts-de-France :

  • La sucrerie de Francières (60) : créée en 1829 et fermée en 1969, menacée de destruction, la sucrerie a été inscrite aux Monuments historiques en 1999. En 2012, elle est devenue un centre d’interprétation dédié à l’industrie sucrière, un lieu pour tout savoir sur le sucre et les agro-ressources.
  • Euratechnologies à Lille (59) : pôle d’excellence économique dédié au numérique et installé dans une ancienne filature, le Blan-Lafont, construite en 1900.
  • La Biscuiterie à Château-Thierry : salle de spectacle dédiée aux musiques actuelles et installée dans une ancienne usine Lu-Belin.
  • Arenberg Creative Mine (59) : installé sur l’ancien site minier de Wallers-Aremberg, un programme de reconversion centré sur les thèmes de l’image, des médias numériques et de la recherche a vu le jour.
  • Le 9-9bis à Oignies (62), les Archives du Monde du Travail à Roubaix (59)dans l’ancienne usine Motte-Bossut, le FRAC de Dunkerque (59), le projet de Fabrique de Flixecourt (80) dans une partie de l’ancien tissage de jute Saint Frères.

Les musées

Les Hauts-de-France peuvent s'enorgueillir d'avoir des dizaines de musées sur leur territoire, tous plus fascinants les uns que les autres ! Avec l’arrivée du Louvre à Lens (62), de l’Institut du Monde Arabe à Roubaix-Tourcoing (59), ou avec le partenariat entre le château de Versailles et Arras (62), les Hauts-de-France s'affirment l'une des régions les plus créatives de France.

Un titre qu'elle peut revendiquer, avec des musées comme La Piscine à Roubaix (59), le Musée de Picardie à Amiens (80), le Centre historique minier à Lewarde (80), le musée Jean de la Fontaine à Château-Thierry (02), le musée Matisse au Cateau-Cambrésis (59), le musée de Flandre à Cassel (59), le Familistère à Guise (02), la Cité de la dentelle et de la mode à Calais (62), le musée franco-américain à Blérancourt (80), le LAM à Villeneuve-d’Ascq (59) ou l’Historial de la Grande Guerre à Péronne (80).

Terres de mémoire

Des plaines du Val de Somme (80) aux anciennes tranchées de Vimy (62), de Fromelles (59) au chemin des Dames (02), la violence des conflits des deux guerres mondiales ont profondément marqué les paysages, les populations et la mémoire collective.

De juillet à novembre 1916, la Somme devenait le point central des conflits armés de la Première Guerre mondiale. La bataille, totale, mettait aux prises une vingtaine de nationalités, où trois millions de soldats s'affrontaient sur un front long de 45 km.

Aujourd’hui, ces anciens champs de bataille sont devenus des références internationales du tourisme de mémoire. Attirant des milliers de Britanniques venus se recueillir sur les sépultures de leurs ancêtres, l'ancienne ligne de front est structurée autour du Circuit du Souvenir qui relie les villes emblématiques de Péronne et d'Albert.

Partout dans les Hauts-de-France, sur les anciens champs de bataille, nécropoles militaires, mémoriaux et vestiges sont des témoins, poignants et silencieux, des batailles armées passées.

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