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Article publié le 17/02/2016
Mis à jour le 01/10/2020

Ovinpiades 2016 : qui sera le meilleur berger de France ?

Ovinpiades 2016

Décrocher le titre de meilleur berger de France

Préparés par leur coach comme des sportifs de haut niveau, deux jeunes du Lycée agricole de Thiérache vont représenter la région en finale nationale des Ovinpiades 2016, au Salon international de l’agriculture.

La région Nord Pas de Calais - Picardie en force au Ovinpiades 2016  ! Gauthier Maes et Thomas Fortin, en  BTS à Fontaine-lès-Vervins (Aisne) au Lycée agricole de Thiérache, vont en effet défendre les couleurs et le savoir-faire de la région dans ce concours qui récompensera "le meilleur berger de France" samedi 27 février au Salon international de l’agriculture.

Un challenge de taille pour ces deux "mordus de moutons", comme les appelle leur formateur et coach Bruno Demeestere, "dans une région qui n’est pas traditionnellement axée sur l’élevage ovin".

Trois minutes chrono pour manipuler et faire asseoir une brebis

Préparés comme des compétiteurs de haut niveau, ils seront jugés sur 7 épreuves, dont la plus redoutée consiste, en 3 minutes chrono, à utiliser les bons gestes pour attraper une brebis, la faire marcher sur un parcours balisé, l’asseoir dans une zone définie, la retourner, et la palper pour évaluer son état de santé et préciser ses mensurations !

Tous deux dans la même classe, Gauthier et Thomas consacrent quasiment tout leur temps libre à l’entraînement dans les locaux de leur établissement après les cours, chaque mercredi soir et chaque jour durant les vacances.

"Au départ, je me suis inscrit aux Ovinpiades pour approfondir mes connaissances et ma passion des moutons" explique le jeune Gauthier Maes. "Mais rapidement, avec mon ami Thomas, nous nous sommes pris au jeu de la compétition, avec la volonté d’aller le plus haut possible. Se préparer à deux est une chance, on s’entraide et on se motive. Mais le jour de la finale, ce sera individuel…"

Une expérience valorisée sur le CV

"C’est sûr que pour la finale à Paris, il va y avoir du niveau !" explique de son côté Thomas qui lui ne vient pas du monde agricole, mais a choisi "pour la passion de travailler sur le vivant" de consacrer sa future vie professionnelle à l’élevage.

Les difficultés du secteur ? "Je n’y pense pas. Et la filière ovine est celle qui s’en sort le mieux. En participant aux Ovinpiades, j’espère acquérir non seulement de l’expérience, mais aussi une bonne valorisation pour mon CV avant de chercher du travail au mois de juin" dit-il.

Pour Bruno Demeestere, ces Ovinpiades organisées par la Chambre d’agriculture et soutenues par la Région représentent une excellente vitrine pour la filière ovine. "Notre région est plutôt de tradition bovine, l’élevage du mouton étant surtout une activité saisonnière d’hiver sur les terres de cultures, notamment en Thiérache. Aujourd’hui les choses évoluent et chacun voit dans le mouton des opportunités nouvelles, à la fois en termes de rentabilité et de qualité."

Il est vrai que par rapport à d’autres races animales, le mouton bénéficie d’un fort maintien des prix, d’une politique agricole commune favorable et d’une demande largement supérieure à l’offre.

En outre, d’ici les 15 prochaines années, plus de 60 % des éleveurs de brebis allaitantes et 40 % de brebis laitières partiront à la retraite, et ce sont plus de 10 000 éleveurs que la filière ovine devra installer dans la décennie qui vient.

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