Mis à jour le 15/12/2017
La belle aventure du garage solidaire
Ouvert depuis septembre 2017 à Béthune (62), le garage solidaire emploie six salariés en insertion pour réparer des voitures à petits prix.
Le garage solidaire de Béthune (62) est une association agréée "Atelier Chantier d’insertion" (ACI). Son but : faciliter la mobilité des personnes bénéficiant de faibles ressources tout en favorisant l’insertion professionnelle de ses salariés.
"Le garage solidaire s'adresse aux personnes en difficulté, qui n'ont pas les moyens d'aller chez un garagiste classique", explique Laëtitia Lhermitte, co-présidente de l'association. Le seul critère d'éligibilité, c'est le revenu. Les personnes qui veulent venir faire réparer leur voiture doivent justifier d'un revenu mensuel inférieur ou égal au Smic pour les trois derniers mois. "Nos clients doivent passer par l'un de nos prescripteurs - Pôle Emploi, le PLIE, les missions locales mais aussi Proch'Emploi ou des associations sociales telles que le Secours Populaire – avant de venir au garage. On ne fait pas concurrence aux garagistes classiques. On s'adresse aussi aux étudiants."
Résoudre les problèmes de mobilité
L'idée du garage solidaire est née, il y a deux ans, dans la tête de deux jeunes femmes : Ludivine Wolsztyniak et Laëtitia Lhermitte. "On n'est pas du tout mécaniciennes, avoue Laëtitia Lhermitte. On travaillait toutes les deux dans des structures d'insertion. On avait des missions d'intérim à proposer aux demandeurs d'emploi mais certains avaient des problèmes de mobilité, notamment à cause de véhicules en panne car la réparation coûtait trop cher". Le concept de garage solidaire existait déjà, mais il n'y avait rien de tel autour de Béthune.
Objectif : 100 % de sorties positives !
Depuis septembre 2017, le garage a recruté six salariés en CDDI (contrat à durée déterminée en insertion). "Le contrat dure six mois mais nous pouvons le prolonger pour une durée maximum de 24 mois, explique Laëtitia. Nous avons recruté trois hommes et trois femmes. L'objectif est d'accompagner leur retour vers l'emploi. Par le biais de la mécanique automobile, on les forme à un métier mais aussi à être au contact des clients, à respecter des horaires… Il y a tout un travail d'accompagnement social à faire avant de déterminer un projet professionnel avec eux. Un référent technique dans l'atelier les accompagne au quotidien. Nous avons aussi des rendez-vous réguliers avec des référents des organismes d'accompagnement."
"Pour la première année, on n'a pas d'objectif chiffré à réaliser, conclut Laëtitia Lhermitte. Mais moi, je me fixe 100 % de sorties positives !"