Contenu principal de la page
Article publié le 24/10/2022
Mis à jour le 25/10/2022

Podcast : Jules Verne

Jules Verne

Dimanche 28 septembre 1873. 15 heure.

La ville d’Amiens est en effervescence

En ce début d’après-midi c’est la foule des grands jours qui se presse sur la place Longueville pour apercevoir l’aéronef qui y est amarré.
Tout le monde ne parle que de ça. Et personne ne veut rater le départ du « Météore » qui s’envolera silencieusement pour effectuer un vol au-dessus de la ville.

Vers 17h, ils sont 3 à prendre place dans la nacelle en osier du ballon de 900 mètres cubes ; 1 aérostier et 2 voyageurs qui mesurent la chance qui est la leur. Car à cette époque, s’élever dans les airs, est une aventure. Les Amiénois ne quittent pas des yeux les 3 hommes...

La météo est idéale. Le ciel, bleu azur. Le vent, modéré, souffle vers le sud-est.

A 17h24 précisément les attaches sont libérées. Le ballon entame alors son ascension. En à peine 4 minutes le voilà déjà à 800m d’altitude, l’aérostier lâche quelques lests pour atteindre à 5h32... 1200m !

L’altitude modeste mais néanmoins impressionnante pour l’époque permet aux passagers de regarder loin par-delà la campagne amiénoise. Et tous se régalent de cet horizon à 360 degrés. Quel fascinant spectacle que de découvrir depuis le ciel les méandres de la Somme, la Cathédrale et sa flèche, les Hortillonnages, les rues de la ville... de suivre les allers et venues des gens, grands comme des fourmis, qui tentent de suivre la course du ballon ... ou d’apercevoir les villages environnants qui apparaissent comme Camon, Longueau ou Villers-Bretonneux...

Après 24 minutes de vol, à 5h48, le Météore se pose non loin du quartier de La Neuville avec la délicatesse d’un oiseau. En 20 minutes le ballon est dégonflé, roulé, empaqueté... les 3 hommes en route pour le centre d’Amiens en voiture.

A son bord, Eugène Godard, un aérostier chevronné qui effectuait son 1055ème vol. Albert Deberly, membre de l’académie d’Amiens et un écrivain à qui Théodore Jeunet, le directeur du « Journal d’Amiens » a commandé le récit du voyage. Une mission dont il s’acquittera sous la forme d’une longue lettre intitulée « 24 minutes en ballon » et qu’il signera de son illustre nom : Jules Verne.

La suite est à découvrir en écoutant le podcast