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Article publié le 06/10/2022
Mis à jour le 06/10/2022

Communiqué de presse : la Région Hauts-de-France mobilisée pour ses éleveurs

plan d’urgence

L’élevage est une priorité absolue pour la Région Hauts-de-France et représente une activité agricole fragile pour laquelle le nombre d’éleveurs diminue chaque année. Entre 2010 et 2020, les Hauts-de-France ont perdu 30% de leurs élevages. Après les Etats généraux de l’élevage en 2016, la Région Hauts-de-France a organisé ce jeudi 6 octobre les Etats régionaux de l’élevage, en partenariat avec la Chambre régionale d’agriculture, la Direction Régionale de l’Agriculture, de l’Alimentation et de la Forêt (DRAAF) et l’Institut de l’élevage. Ils avaient pour but de tourner les acteurs de la filière vers l’avenir malgré le contexte incertain actuel et d’entendre les difficultés rencontrées par la filière afin de mieux répondre aux grands enjeux de l’élevage régional.

La filière élevage fragilisée

La filière élevage connait une certaine fragilité depuis plusieurs années qui ne cesse de s’accroître. Ces difficultés sont notamment liées à la faiblesse des marges réalisées sur les productions animales, d’autant que les éleveurs dépendent plus ou moins aux intrants alimentaires et énergétiques. Le récent conflit russo-ukrainien fragilise davantage les filières agricoles notamment en raison de l’inflation généralisée : énergie, engrais, alimentation animale. Les filières d’élevage se trouvent particulièrement impactées par cette situation de crise aiguë. Il est donc nécessaire de trouver des solutions pour leur permettre de maintenir leurs activités actuellement impactées et d’améliorer leur autonomie.

Des États Régionaux de l’Élevage organisés au Siège de Région à Lille

Après une session plénière le matin qui a vu débattre des experts autour de la question « Y a-t-il un avenir pour l’élevage en Hauts-de-France », les 170 participants ont échangé l’après-midi au sein de 5 ateliers de travail où les sujets de la résilience des exploitations, de la transition agro-environnementale, de l’attractivité du métier, de la structuration des filières et de la rémunération des éleveurs ont été abordés.

Les principales conclusions

Ces États Régionaux étaient l’occasion pour la Marie-Sophie Lesne, Vice-Présidente en charge de l’Agriculture, l’Agroalimentaire et de la pêche de remettre sur la table les grandes questions et de réfléchir collectivement à des dispositifs ou mesures permettant aux éleveurs de toujours mieux s’adapter aux grands défis climatiques, sociétaux et économiques de demain.

« Ces États Régionaux ont démontré encore une fois le volontarisme et le dynamisme des éleveurs en région. Le maintien de l’élevage est une nécessité et un bienfait pour tous. Ce secteur demeure encore trop souvent pointé du doigt, les hommes et les femmes qui composent cette profession vivent mal cette situation qui ne correspond pas à leur réalité et à leur évolution. L’élevage est écologiquement vertueux car les prairies stockent le carbone mieux que les forêts et contribuent à l’équilibre économique et environnemental des territoires. Je retiens de cette journée que l’élevage fait face à de nombreux défis, le premier étant de garantir une rentabilité économique pour tous, qui est un objectif atteignable à certaines conditions. Le travail en collectif et en réseau paraît plus que jamais une nécessité. Il s’agit de créer les conditions d’un Nouvel accompagnement des agriculteurs dans le pilotage de leur stratégie d’exploitation, à tous les stades. La maîtrise de son environnement économique, de son autonomie protéique et de ses capacités de stockage est essentielle. La Région a par ailleurs la volonté de mettre en place un nouveau dispositif pour renforcer et accélérer la structuration des filières. Enfin, elle va poursuivre et renforcer la mise en œuvre du Plan régional en faveur de l’agroécologie afin de gagner en résilience. », Marie-Sophie Lesne, Vice-Présidente en charge de l’Agriculture, l’Agroalimentaire et de la pêche