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Publié le 17/06/2020

Un espoir nommé de Gaulle (Résistance et libération – 1940/1945)

Occupés dès fin mai-début juin 1940, les départements du Nord, du Pas-de-Calais, de l’Aisne, de la Somme et de l’Oise, déjà durement éprouvés par les combats et les bombardements destructeurs, subissent d’emblée un régime d’occupation particulièrement sévère qui les coupe littéralement du reste de la France. Les habitants du Nord se sentent abandonnés, et placent leurs espoirs dans l’allié britannique dont le souvenir durant la Première Guerre mondiale reste encore présent. Nombre d’entre eux ont pu entendre l’appel du général de Gaulle à la radio de Londres, largement écoutée dans la région : il devient rapidement le chef qu’on ne voit pas mais à qui se rallie une population qui prend très vite ses distances avec Vichy tant la région se voit pressurée, pillée et détruite par les nazis comme aucune autre région française.

Après de premiers actes de résistance dès 1940, les premiers mouvements s’organisent. Le soutien à la France Libre est très étendu dans toute la population et des Croix de Lorraine peintes sur les murs ne tardent pas à apparaître à Lille ou dans d’autres villes. Des journaux clandestins, comme la Voix du Nord, publient leurs premiers feuillets en 1941. En mai 1941, les mineurs déclenchent courageusement une grève qui perturbe les livraisons de charbon à l’Allemagne et sera réprimée par l’occupant. Tenu au courant de l’esprit de résistance qui anime les gens du Nord, de Gaulle cite en exemple les actes de résistance dans sa région natale pour montrer aux Alliés que la population française le soutient. Le 14 juin 1944, huit jours après le débarquement en Normandie, de Gaulle remet le pied sur le sol français pour la première fois depuis 1940, à Bayeux. Il lui faudra attendre encore quelques semaines pour retrouver ses compatriotes du Nord.