Article publié le 28/09/2016
Mis à jour le 01/10/2020
Calais port 2015 : le chantier officiellement lancé

Un poumon économique pour la région
Le Président de la République et le Président de Région ont posé symboliquement la première pierre du chantier Calais Port 2015 le 26 septembre. La construction d’une digue de 3 km et le doublement du bassin feront de Calais l’un des ports les plus modernes d’Europe à l’horizon 2021.
Chaque année, le Port de Calais voit passer près de 10 millions de passagers et 2 millions de poids-lourds. Seulement 43 kilomètres séparent Calais du port de Douvres, ce qui représente la plus petite distance entre la France et le Royaume-Uni. C’est donc un équipement majeur du littoral des Hauts-de-France qui méritait qu’on le modernise pour l’adapter à la taille des nouveaux ferries, à l’augmentation du trafic et aux nouvelles normes environnementales.
Les travaux d’agrandissement et de modernisation du port ont été envisagés dès 2002. Ils entrent aujourd’hui en phase de réalisation pour un chantier qui va durer cinq ans (livraison prévue en janvier 2021) et représentent un investissement de 863 millions d’euros. La partie la plus visible du chantier est la construction d’une digue de 3,3 km de long et 8 mètres de haut destinée à protéger les installations du port, même en cas de très forte houle. Cette digue servira d’enceinte au nouveau bassin de 90 hectares navigables, dont 45 hectares gagnés sur la mer. Une fois le chantier terminé, le port disposera de trois postes ferries de grande capacité pouvant accueillir des bateaux de 240 mètres de long.
De nombreux emplois créés
Ce chantier gigantesque mobilisera 2 000 employés pendant toute la durée des travaux et on estime qu’une fois le chantier terminé, le port emploiera 1 700 personnes. "Je suis ici pour donner le lancement d’un gigantesque investissement, a souligné François Hollande lors de la pose de la première pierre. Ce projet s’inscrit dans les projets portuaires de la France qui est le deuxième espace maritime du monde." De son côté, Xavier Bertrand a estimé que le port est "un poumon économique pour Calais, le Calaisis et toute la région Hauts-de-France."
16 millions de Xblocs fabriqués sur place
Pour construire la nouvelle digue, les ingénieurs utilisent à la fois des blocs en pierre et des blocs en béton. Ces blocs, appelés Xblocs en raison de leur forme en X, sont coulés sur place par une usine mobile installée pour la durée du chantier. Il en faudra environ 16 millions pour construire la digue, chaque Xbloc étant numéroté et déposé exactement à sa place dans le bon sens, afin de s’emboiter parfaitement avec ses voisins et de ne plus bouger du tout.
Lors de cérémonie officielle il a été également question du démantèlement de la jungle de Calais, une condition indispensable à la réussite de ce chantier, mais aussi au développement de Calais et du Calaisis. À ce sujet, le président de la République a réaffirmé sa promesse de démanteler la jungle d’ici à la fin de l’année 2016.
LEPRETRE Raymond -
Bonjour, je me permet de vous interpeller, j’ai participé récemment à une réunion sur le PLUi au CCRA (communauté des communes de la région d’Audruicq) il s’avère sur une question « sur l’augmentation du trafic routier suite à la construction du nouveau PORT de Calais » actuellement le réseau routier sur l’A16 est saturé, a t’on prévu une réserve de terrain pour l’augmentation du trafic sur l’A16 (doublement des voies par exemple) les élus du CCRA ainsi que son directeur ont été clair sur la réponse : rien n’est prévu au CCRA ainsi que dans le calaisis (scoot).
je suis très inquiet sur l’avenir du réseau soit A16 et réseau secondaire si rien n’est prévu.
Pouvez vous SVP me faire de donner la position de la région Haut de France et de l’Etat par la même occasion , la première pierre étant posée avec les élus : Etat, Région, Locaux vous devriez avoir des information concrète sur ce sujet.
Bien cordialement
Un citoyen qui se préoccupe du développement du Littoral
Françoise des Hauts-de-France -
Bonjour,
Voici les éléments de réponse qui nous ont été communiqués par la direction mer, ports et littoral.
« Les effets du projet sur la circulation routière ont été étudiés lors de l’étude d’impact et repris dans le dossier d’enquête publique. Au-delà du fait que le trafic de VL et PL générés par la desserte des zones urbaines est très supérieur aux flux générés par le port, les conclusions de l’analyse de l’évolution des trafics a été la suivante : les flux additionnels en 2040 de VL et de PL générés par le projet Calais Port 2015 sont estimés à +1600 véh/j pour les VL et de +3000 véh/j pour les PL par rapport à la situation de référence sans le projet. Ces flux seront dilués d’abord entre les deux directions de l’A16 vers la Belgique et Boulogne sur Mer (une part réduite des véhicules se dirigeant vers Boulogne), mais aussi vers le Sud (Arras) par l’autoroute A26. Ainsi, le surplus de trafic, réparti sur l’ensemble des voies d’accès restera modéré (flux routier actuel sur l’A16 : 40 000 véh/j). Dans le cas de l’autoroute A16, son utilisation actuelle représente 40 à 60% de sa capacité, y compris dans les zones urbaines où elle est à 2 X 3 voies. Même si tout le trafic lié au projet passait par l’A16, celle-ci conserverait une capacité de réserve suffisante.
Par ailleurs, pour le secteur autour de Calais, la réduction des vitesses mise en place a un effet bénéfique sur la circulation routière et a tendance à réduire les phénomènes d’engorgement. »
Cordialement.