Contenu principal de la page
Article publié le 31/01/2020
Mis à jour le 01/10/2020

TER : 3 lots de lignes seront ouverts à la concurrence

En marge de la séance plénière du 30 janvier 2020, la Région a annoncé, lors une conférence de presse et par la voix de son vice-président en charge des transports, Franck Dhersin, les trois lots de lignes TER qui seront prochainement ouverts à la concurrence.

Après neuf mois de réflexion, la Région a sélectionné les trois lots de lignes TER qui seront ouverts à la concurrence. "Nous avions présélectionné 10 lots au mois d’avril dernier, a rappelé Franck Dhersin, le vice-président de la Région en charge des transports. Ces trois lots vont nous permettre de construire le cahier des charges auquel pourront répondre des opérateurs publics comme la SNCF ou privés."

Nouveaux trains prévus fin 2023

La procédure est longue. Pour rappel, l’appel d’offres européen sera lancé en juillet 2020. Les opérateurs auront 18 mois pour y répondre et l’attribution des marchés est prévue pour la fin de l’année 2021-début 2022. À partir de là, débutera la phase éventuelle de transfert de personnel de la SNCF vers les nouveaux opérateurs. La mise en œuvre opérationnelle est prévue pour la fin de l’année 2023.

Étoile de St-Pol, Étoile d’Amiens et Beauvais-Paris

Ces trois lots cumulent 5 millions de trains-kilomètre par an sur les 22 millions de trains-kilomètre que compte le réseau. 346 millions de voyageurs sont donc concernés. "Nous ouvrons ainsi à la concurrence environ 20 % du réseau TER régional", a détaillé Franck Dhersin
Le choix s’est porté sur trois lots aux profils très différents.

  • L’étoile de Saint-Pol : ce lot concerne les lignes entre Saint-Pol-sur-Ternoise et Arras, Béthune et Étaples. Ce lot aura une infrastructure remise à neuf d’ici 2023.
  • L’étoile d’Amiens : un réseau diversifié vers Abbeville, Laon, Creil, Compiègne, avec des voies neuves, des voies secondaires. Ce lot est représentatif de l’ensemble du réseau.
  • Beauvais-Paris : une seule ligne. Sur ce lot, l’enjeu est l’amélioration de la desserte Sud-Picardie - Gare du Nord

"On ne privatise pas, on ouvre à la concurrence"

"On ne privatise pas, on ouvre à la concurrence, a tenu à rappeler Franck Dhersin. Normalement, la mise en œuvre est prévue pour décembre 2023. Mais pour que nous puissions rédiger le cahier des charges, la SNCF doit nous transmettre des éléments. Pour l’instant, ils ne nous ont rien donné." "C’est la loi. La SNCF doit jouer le jeu", a complété Luc Foutry, conseiller régional et président de la commission transports de la Région. La Région va donc re-saisir l’Arafer pour qu’elle signifie à la SNCF qu’elle doit répondre à la loi. "Notre volonté avec cette ouverture à la concurrence est de challenger la SNCF, a expliqué Franck Dhersin. On verra bien après : peut-être que la SNCF répondra à l’appel d’offres, peut-être qu’on étendra la mise en concurrence à d’autres lignes par la suite."

Prochain rendez-vous en juillet 2020 pour le lancement de l’appel d’offres.