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Article publié le 12/04/2022
Mis à jour le 12/04/2022

Roubaix : d’un vélodrome à l’autre

La ville de Roubaix abrite deux vélodromes voisins. L’un, historique, accueillant l’arrivée du célèbre Paris-Roubaix ; l’autre, couvert, dédié depuis 2012 au cyclisme sur piste.

Le cyclisme en Hauts-de-France, c’est une très grande histoire ! Et dans ce flot de passion, l’histoire du Paris-Roubaix s’écrit étroitement en lien avec la ville de Roubaix (59) et son célèbre vélodrome. Mais connaissez-vous son histoire, pour ne pas dire ses histoires ?

De la tauromachie au vélo du 21e siècle

Le premier vélodrome roubaisien n’existe plus. Construit près du parc Barbieux (à cheval sur les communes de Roubaix et de Croix) en 1895, il nait de l’idée de deux industriels du secteur textile (Théodore Vienne et Maurice Perez) souhaitant amener - notamment - un nouveau loisir dans la vie des populations ouvrières. Il sera détruit en 1924. À son actif, l’équipement aura accueilli - déjà - le Paris-Roubaix durant dix ans (de 1914 à 1924) mais était aussi, avant cela, le théâtre de spectacles de tauromachie (le torodrome local ayant été détruit en 1914) ! Durant la Première Guerre mondiale, il aura également été pillé sous l’occupation allemande, le bois utilisé dans sa construction servant alors d’autres usages, comme celui de se chauffer…

Le parc des sports

Le vélodrome André-Pétrieux, vélodrome extérieur qui sert toujours aujourd’hui, a lui été inauguré en 1936. Situé à l'est de la ville, dans l’espace alors naissant du Parc des Sports, il illustre la volonté locale de valoriser la pratique sportive et les loisirs. Il est connu pour être (depuis 1943) la ligne d'arrivée du Paris-Roubaix, course mythique dont le parcours et la difficulté sont marqués du sceau de l’effort, de la souffrance à endurer les secteurs pavés, mais aussi la délivrance pour les coureurs au moment du finish : un tour et demi, acclamé par la foule, sur les presque 500 mètres de piste en béton dudit vélodrome.

La piste des temps modernes

À quelques coups de pédales de là, le "Stab" est apparu plus récemment dans le paysage du parc des sports. Inauguré en 2012, le vélodrome couvert régional Jean-Stablinski illustre l’empreinte que le cyclisme a laissée dans cette ville qui a vu, notamment, le Roubaisien Arnaud Tournant gravir les échelons du cyclisme sur piste jusqu’à l’or olympique.
"Au moment d’envisager la construction d’un vélodrome couvert, Roubaix - capitale du vélo - est apparue comme la candidate naturelle", témoigne Pascal Sergent, président du comité régional de cyclisme.

Une boucle bouclée

À la connaissance du Président du comité régional de cyclisme, "une telle coexistence de deux équipements de ce genre est unique. Elle réunit en tout cas l’ensemble du monde du cyclisme. L’ancien vélodrome est historique, c’est le rayonnement mondial. Le Stab, c’est la formation, l’excellence aussi. Il y a d’ailleurs, parmi nos jeunes, de vraies pépites en devenir qui devraient bientôt émerger. Et ça, c’est aussi justement grâce à l’existence de cet équipement".
Bâtiment moderne dédié au cyclisme sur piste (même si on peut aussi y pratiquer badminton, musculation, fitness ou encore yoga), l’équipement dispose notamment d’une piste d'une longueur de 250 mètres, 7 mètres de large et des virages inclinés à 44,3°. Une piste de BMX (cyclo-cross) a également été construite en extérieur. Essentiellement utilisée par les clubs locaux, le "Stab" accueille aussi des grands événements : les championnats de France de cyclisme sur piste en 2013, les Championnats d'Europe sur piste Masters en 2017 ou encore les Mondiaux sur piste en 2021. Il est également accessible pour des baptêmes de piste et une pratique en loisir pour les simples amateurs ou curieux. Alors, en piste ?