Paris-Roubaix : oui au classement des secteurs pavés de l’Enfer du Nord !
Les pavés de Paris-Roubaix, bientôt classés au patrimoine français ? Ce projet, porté par la Région, permettrait de reconnaître la valeur historique, paysagère et symbolique de secteurs qui ont fait la légende de la course cycliste. Et de les inscrire définitivement dans l'identité des Hauts-de-France.
De la Trouée d’Arenberg au Carrefour de l’Arbre, de Mons-en-Pévèle à Wallers, qui ne connait pas les secteurs pavés de Paris-Roubaix ? Ces allées de dalles de grès, de granit et de pierre bleue, tant redoutées par les cyclistes du monde entier et célébrées par des dizaines de milliers de spectateurs lors du passage du peloton, participent pleinement à la mythologie de la centenaire "Reine des Classiques".
C’est ici et depuis 1896, sur ces routes cahoteuses, que se sont écrites certaines des plus grandes pages du cyclisme mondial : échappées héroïques, crevaisons tragiques, chutes, victoires inoubliables sous les acclamations du public au vélodrome André-Pétrieux de Roubaix.
"Paris-Roubaix, c'est bien plus qu'une course sportive : c'est une course culturelle qui fait connaître les Hauts-de-France et la chaleur de ses habitants. Elle est fermement ancrée dans notre ADN." - Antoine Silani, vice-président en charge des sports.
Aujourd'hui, ces pavés racontent bien plus qu’une course : ils sont l'âme d'une épreuve sportive qui touche au cœur et témoignent d’une époque, celle de l’essor industriel, des routes de labeur, de l'histoire ouvrière et minière. Et la Région souhaite, avec l'appui des Amis de Paris-Roubaix et de l'ensemble des acteurs du territoire (État, collectivités, associations), protéger durablement ces éléments symboliques du patrimoine des Hauts-de-France.
Un classement pour la postérité
Sur les 134 secteurs pavés recensés depuis 1968, 54 figurent dans le projet de classement, aux côtés du vélodrome de Roubaix, lieu d’arrivée emblématique de la course et du pont Gibus. Objectif affiché par la Région : préserver ces sites remarquables "présentant un intérêt général aux motifs scientifique, pittoresque, artistique, historique ou légendaire". Le classement permettra, aussi, de fournir une protection juridique pérenne, et l'assurance que ces éléments ne seront ni modifiés ni détruits par des aménagements futurs.
Protéger les pavés, c’est garantir la pérennité de monuments incontournables du sport. C'est aussi affirmer une part forte de l'identité des Hauts-de-France : celle d’une terre de courage, d’effort et de passion. Pour que la légende continue de s'écrire sur les pavés. Pour que l’Enfer du Nord enthousiasme et inspire, encore et toujours, des générations de cyclistes et d’amoureux de la Petite Reine.
