Mis à jour le 09/04/2025
Paris-Roubaix 2025 : des pavés sous le soleil

Mardi 8 avril 2025, la Région Hauts-de-France a pris part à la traditionnelle reconnaissance des secteurs pavés de Paris-Roubaix. De l’omelette matinale chez Françoise, à Troisvilles jusqu’aux derniers pavés du Carrefour de l’Arbre, en passant par des arrêts marquants à Arenberg ou Templeuve, cette journée a été riche en souvenirs… Et en poussière.
C’est dans la petite commune de Troisvilles, au 13 rue du Villiers, que les choses ont commencé. Comme chaque année, le rendez-vous est donné "Chez Françoise", point de départ incontournable de cette aventure pavée. À 9h15, le peloton symbolique des journalistes, partenaires, organisateurs et membres des Amis de Paris-Roubaix s’élance vers les premiers secteurs pavés, le souffle court et les pneus cette fois plus couverts de poussière que de boue.
Car cette année, l’ambiance est bien différente : les conditions s’annoncent parfaites, quasi exceptionnelles. "C’est l’un des Paris-Roubaix les plus secs que l’on ait connu depuis longtemps. Un léger nuage de poussière flotte au-dessus des pavés, l’atmosphère est idéale. On verra les derniers bulletins météos, mais tout laisse penser à une course spectaculaire", glisse Thierry Gouvenou, directeur de Paris-Roubaix.
Famars, un nouveau secteur dans la légende
Premier arrêt à 11h du côté de Famars, où un tout nouveau secteur pavé (n°23) fait son apparition dans l’édition 2025. Ici, les pierres sont encore jeunes, les bords irréguliers, et l’incertitude grande. "Ce secteur pourrait bien jouer les trouble-fête, notamment en cas de bordures ou d'attaque surprise", analyse Thierry Gouvenou.
Les femmes à l’honneur à Denain
À 11h30, direction le complexe sportif Jean Degros de Denain pour le point média dédié à Paris-Roubaix Femmes avec Zwift. Les journalistes ont pu y découvrir les détails de cette édition 2025, qui comptera 17 secteurs pavés pour les femmes, soit 30,4 kilomètres à avaler entre Denain et le vélodrome de Roubaix. Un Paris-Roubaix Femmes plus exigeant que jamais, qui ne compte pas moins de 148,5 km.
Une jeunesse engagée pour faire briller les pavés à Pont Gibus
Vers 12h30, un arrêt est marqué au Pont Gibus, pour célébrer les 30 ans de l’exploit de Gilbert Duclos-Lassalle, vainqueur en 1995. Aussi, des élèves du lycée horticole de Raismes sont à l’œuvre. Bottes aux pieds, manches retroussées, ils nettoient, débroussaillent, réinstallent et grattent les pavés un par un. "On sait qu’on prépare la route des pros, alors on donne tout. C’est une fierté pour moi qui suis fan de vélo", lance Sami, 19 ans, élève en CAP jardinier paysagiste.
Arenberg : un secteur iconique, au parcours ajusté
À 13h, la procession atteint la Trouée d’Arenberg (secteur 19), haut lieu du mythe Paris-Roubaix. Cette année, le tracé a été légèrement modifié, comme l’explique Thierry Gouvenou : "Pour des raisons de sécurité, on a revu l’entrée de la Trouée. Elle est un peu plus fluide, mais ça ne change rien à l’intensité du secteur. Arenberg reste Arenberg : un moment clé".
Fin d’étape à Templeuve, avec Pogacar dans toutes les conversations
Dernier arrêt à Templeuve (secteur 8), aux alentours de 17h. Les visages sont fatigués, les chaussures couvertes de poussière, mais les cœurs pleins d’enthousiasme. Et sur toutes les lèvres, un nom : Tadej Pogačar.
Le Slovène, double vainqueur du Tour de France, sera le premier lauréat du Tour à prendre le départ de Paris-Roubaix depuis 34 ans. Un événement historique. "Sa présence change tout, déjà médiatiquement, c’est énorme. Mais sportivement, c’est encore plus fort. On va vivre quelque chose. Il a marqué l’histoire du cyclisme, et le voir ici, c’est un moment à part", confie Thierry Gouvenou.
Avec 57,1 km de pavés pour les hommes, un peloton de stars et des conditions idéales, Paris-Roubaix 2025 s’annonce comme une édition légendaire.