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Article publié le 27/03/2018
Mis à jour le 01/10/2020

“Mon rêve ? Gagner Paris-Roubaix”

Le 8 avril 2018, Adrien Petit participera à son 8e Paris-Roubaix. L'Arrageois de 27 ans espère faire mieux que l'an dernier. Il avait alors atteint le Top 10 (9e), son meilleur classement jusque-là.

Adrien Petit
27 ans
Habite à Sainte-Catherine (62)
Métier : cycliste professionnel (équipe Direct Énergie)
Point fort : "Ma pointe de vitesse"
Point faible : "Je suis trop généreux dans l'effort. J'ai tendance à griller toutes mes cartouches, trop vite…".

Paris-Roubaix, qu'est-ce que cela représente pour vous ?

"Pour moi, Paris-Roubaix, c'est la plus belle course au monde ! Avec les Championnats du monde et le Tour des Flandres, Paris-Roubaix fait partie des trois courses qui me font vibrer. Mon rêve ? C'est de la gagner."

Qu'est-ce qui en fait une course si particulière ?

"Sa renommée. C'est un mythe. L'enfer du Nord ! En tant que cycliste, soit on rêve de la faire, soit on en a peur. Et la finir, c'est déjà beau ! C'est l'une des seules courses où tu finis au sprint même pour la trentième place, parce qu'on la respecte."

L'autre particularité de Paris-Roubaix, ce sont ses pavés. Quel rôle jouent-ils pendant la course ?

"55 kilomètres de pavés, ce n'est pas rien ! Cela équivaut à 1h15 de vibration, c'est énorme ! Ce stress, le risque de tomber… Il faut sans cesse regarder où on met les roues, se concentrer sur l'avant, mais aussi sur les côtés et faire attention aux spectateurs, un peu comme sur le Tour de France. C'est très fatigant, physiquement et nerveusement."

Quel est votre meilleur souvenir de Paris-Roubaix ?

"Le sprint pour la 10e place il y a deux ans. On arrive à 15 coureurs et je bats Peter Sagan sur la ligne d'arrivée."

Quel est votre secteur pavé préféré ?

"Je dirais Arenberg, parce que tu rentres dans un tunnel de spectateurs qui hurlent. Ils te filent la chair de poule ! Toi, tu es dans une bulle de concentration, tu rentres dans un brouhaha continu et là tu te dis : c'est parti pour deux bornes ! Ça fait peur ! Mais quand tu sors de là, tu ressens une immense satisfaction. Tu te dis : je suis passé, je suis sain et sauf, ouf, ça y est, ça c'est fait."

Quel est votre pire souvenir ?

"Je n'en ai pas vraiment. Mais je me souviens qu'une fois, je suis sorti d'Arenberg avec la roue à moitié explosée. Je n'ai pas voulu m'arrêter pour ne pas perdre le peloton dans lequel je me trouvais, et du coup j'ai fini la course comme ça."

Pour vous, quel est le meilleur moment de la course ?

"C'est la partie de la course où l'on se retrouve à 30-40 coureurs. Au départ, on est 200 et c'est vraiment stressant, ça frotte à mort ! En plus, tu es obligé de prendre des risques pour faire la différence. Après sept ou huit secteurs, c'est plus zen, on se retrouve dans un groupe de 40 coureurs et tu peux plus te concentrer sur ton effort."

Quels sont vos objectifs cette année sur Paris-Roubaix ?

"C'est une course où il est difficile de faire des pronostics, car il peut se passer tellement de choses. Au fond de moi, j'aimerais faire un meilleur classement que l'an dernier (9e). Atteindre le top 5, ça serait top. Mieux, je n'imagine même pas… (sourire)."

Quelle serait votre course idéale ?

"Une course rapide avec un écrémage qui se fait par l'arrière, que ça se joue à la pédale dans le final sans que je connaisse de contretemps ou de pépins mécaniques. L'an dernier, un sac plastique s'est coincé dans mon dérailleur et j'ai mis un temps fou à m'en débarrasser. Dans l'idéal, je sors du Carrefour de l'Arbre avec trois ou quatre gars et je gagne la course au sprint !"

Avez-vous une anecdote sur Paris-Roubaix ?

"Mes supporters se déplacent en nombre, les amis du fan club et mes meilleurs potes. Ils s'installent sur le parcours, passent toute leur journée sur place, font un barbecue… Quand je passe près d'eux, ça fait vraiment bizarre."

Pour aller plus loin


Documents téléchargeables

Paris-Roubaix
Le 8 avril 2018
www.paris-roubaix.fr