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Article publié le 15/04/2020
Mis à jour le 01/10/2020

Le maroilles : 1060 ans de caractère et de savoir-faire

Treize centimètres de côté, six de hauteur, 720 grammes… Depuis plus de mille ans (1060 exactement selon les historiens) le maroilles porte fièrement les couleurs - et le caractère - des Hauts-de-France sur les tables du monde entier.

Dans les années 1 500, l’empereur Charles Quint en consommait régulièrement et s’en faisait livrer jusqu’en Espagne. Le maroilles figurait aussi aux menus de fête de Louis XIV, accédant ainsi au statut de "met royal". Aujourd’hui, il s’en consomme pas moins de 4500 tonnes chaque année, faisant du "plus fin des fromages forts", comme le qualifient les critiques gastronomiques, l’un des préférés des Français.

Tout se joue... à Maroilles

Le destin du Maroilles se joue au VIIe siècle, dans un village de l’Avesnois auquel il doit son nom. Ce sont en effet les moines de l’Abbaye de Maroilles qui, les premiers, afin de collecter la taxe alors en vigueur sur le lait appelée "fromage à la vache" eurent l’idée d’affiner ces pavés dans les caves de leur abbaye. La prospérité des moines fut telle, qu’au fil des années, la zone d’approvisionnement en lait dût dépasser le village de Maroilles et de ses alentours pour déborder vers le sud jusqu’à la Thiérache, dans l’Aisne.

Fromage 100 % Hauts-de-France

De fait, le maroilles est le seul fromage élaboré dans les deux versants des Hauts-de-France, comprenant la Picardie et le Nord-Pas de Calais. Sa production est aujourd’hui assurée par 14 producteurs, trois manufacturiers, huit fermiers et trois affineurs. Ces femmes et ces hommes de passion poursuivent ainsi, grâce à leur savoir unique, une histoire née il y a plus de mille ans en Hauts-de-France.