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Article publié le 24/03/2021
Mis à jour le 24/03/2021

Le 24 mars 1905, les Amiénois pleurent la mort de “leur” Jules Verne

Visionnaire, engagé, passionné par sa ville, le plus Picard des grands écrivains français, disparu le 24 mars 1905, laisse une trace universelle en Hauts-de-France.

Ce matin du 24 mars 1905, à Amiens, une foule compacte de plusieurs milliers de personnes se presse dans les allées du cimetière de la Madeleine. Jules Verne vient de s’éteindre, mort des suites du diabète qui le rongeait. Né à Nantes, c’est en effet la capitale picarde que le plus grand et le plus visionnaire des écrivains français de sa génération, l’un des plus traduits dans le monde aussi, avait choisi, à 53 ans, pour vivre la deuxième partie de sa vie.

À Amiens, dans sa jolie maison de briques rouges du 2 rue Charles Dubois, il fut follement amoureux. C’est ici qu’il rencontre -et épouse- celle qui deviendra la femme de sa vie, l’Amiénoise Honorine Morel, jeune veuve de 26 ans, dont il aura un fils après avoir adopté les deux filles. À Amiens encore qu’il choisit de s’engager au service des autres en devenant conseiller municipal. Pendant 16 ans, de 1888 à 1904, aux côtés des républicains dont il est proche, il occupera ainsi des responsabilités qui le conduiront en particulier à s’occuper des écoles, sa passion.

À Amiens, l'amour, la gloire et l'engagement

Dans sa maison, il organise des bals costumés, reçoit ses amis et son public. C’est ici qu’il signera les contrats qui assureront sa gloire et sa postérité avec l’éditeur Hetzel, visionnaire aussi et innovant dans l’utilisation de l’illustration dans les romans. Amoureux de la mer, une passion qui ne l’a jamais quittée, Jules Verne passe également beaucoup de temps au Crotoy, dans la Baie de Somme, où il loue à l’année une jolie maison près de la plage devant laquelle son bateau (il en possèdera successivement trois, tous appelés "St Michel") est amarré.

Adopté par les Hauts-de-France et Amiens qu’il adorait, Jules Verne a laissé une trace universelle un peu partout dans la ville : le cirque, qu’il a fait lui-même construire à l’identique du Cirque d’Hiver de Paris et qui porte son nom, de même que le grand boulevard arboré qui le jouxte. Aujourd’hui, tout au long de l’année, des milliers de visiteurs viennent lui rendre hommage devant la tombe monumentale où il repose au cimetière de la Madeleine.