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Article publié le 01/12/2020
Mis à jour le 01/12/2020

Les jeunes et les écrans en Hauts-de-France : l’ACAP, Pôle régional Image, établit un diagnostic

© ACAP

Les écrans sont-ils vraiment nuisibles pour les jeunes ? L'ACAP, Pôle régional Image, a mené une grande étude auprès de 6 000 d'entre eux, résidant en Hauts-de-France. Objectif : établir un diagnostic sur les bonnes et les mauvaises pratiques, et dégager des pistes d'actions en lien avec les communautés éducative et culturelle. Une discussion autour des résultats de cette étude, entre autres, sera organisée lors de rencontres professionnelles en ligne que vous pourrez suivre en direct les mardi 1er et mercredi 2 décembre 2020.

Télévision, smartphones, tablettes, consoles de jeux vidéos… Les écrans sont omniprésents et tiennent une place très importante dans nos vies. A fortiori, dans celle des jeunes, dont la pratique des écrans peut parfois sembler excessive. Alors mythe ou réalité ? Afin d’établir un diagnostic de leurs pratiques dans les Hauts-de-France, l’ACAP, Pôle régional d’Education à l’Image, a lancé une grande enquête fin 2019-début 2020. Les résultats de cette étude seront au cœur des discussions lors des rencontres professionnelles en ligne, "Rêver les écrans, demain", les 1er et 2 décembre 2020.

Une étude réalisée par l’ACAP auprès de 6000 jeunes des Hauts-de-France, âgés de 11 à 18 ans

"Les résultats de l’étude "Les jeunes, les images, les écrans", menée par l’Acap-pôle régional image, et dirigée par une sociologue de SoCo Études, révèlent de nombreux contrastes. Les adolescents des Hauts-de-France, entre 11 et 18 ans, ont des attitudes excessives quand nous les questionnons sur le temps qu’ils passent devant les écrans. 65% passent au minimum 3 heures par jour sur un écran en semaine et pour 43% d’entre eux jusqu’à 6 heures le week-end", explique Dorien Heyn Papousek, chargée de mission Observatoire et Emergence à l’ACAP. Cette étude met ainsi en lumière le fait que le temps de sommeil n’est plus sacré pour 58% des jeunes qui dorment avec leur smartphone.

Mais cette réalité est nuancée : cette même jeunesse passe pour 52% d’entre elle du temps sur écran pour faire ses devoirs, 67% de jeunes s’informent sur l’actualité, 30% communiquent en anglais pour jouer aux jeux-vidéo et près d’un jeune sur deux est sensible aux conséquences écologiques du stockage de données. 48% regardent aussi régulièrement des films sur leur smartphone y compris ceux qui vont souvent au cinéma et 66% pensent qu’il y a un intérêt à voir un film au cinéma plutôt qu’à la maison, malgré l’accès facile qu’ils ont à un grand nombre de films et séries chez eux.

Les jeunes développent également des compétences créatives à travers des écrans : 29% ont déjà réalisé un film personnel avec une histoire imaginée par eux-mêmes – tournage de petits films - ou une autre personne. Sur l’ensemble des jeunes, 14% ont réalisé un film avec des amis, 11% en ont réalisé un avec leur établissement scolaire, 6% avec leur famille, 5% l’ont fait seul et la même proportion avec un centre de loisirs. Une conclusion : il existe une corrélation forte entre cette pratique artistique et le lien social.

Les écrans peuvent aussi être vecteurs de lien social : l’étude montre que les jeunes ne sont pas forcément seuls, quand ils sont devant  un écran ! 71% discutent et échangent en ligne : c’est un des 4 usages les plus pratiqués. 43% des jeunes se retrouvent en ligne après l’école, 66% des joueurs sont multijoueurs et 62% se sont déjà fait des amis de cette manière.

Des pistes d’actions pour l’ACAP et les communautés éducative et culturelle

L’étude propose une radiographie sincère et réaliste de la consommation des écrans et des usages par et pour les jeunes et constitue un véritable outil d’accompagnement de l’ensemble de la communauté éducative et culturelle qui travaille en prise avec les adolescents. Objectif : en tirer aujourd’hui tous les enseignements et penser des actions et des préconisations afin de combattre les inégalités pointées, d’adapter les projets à une réalité de pratique et de porter un plan ambitieux en faveur de l’éducation des regards. Ainsi l’Acap démarrera début 2021 des groupes de travail avec les partenaires de l’étude sur le territoire. Avec la finalité, pour ces groupes, d'identifier les points forts de l’étude et ses insuffisances, pour être force de proposition, en tenant compte du contexte du territoire régional.

Un événement en ligne pour "rêver les écrans, demain" !

Malgré la crise sanitaire, l’ACAP maintient ses rencontres professionnelles, les 1er et 2 décembre, mais sous un format repensé. Des rendez-vous seront ainsi organisés en direct et en ligne avec la présence de nombreux spécialistes – sociologues, formateurs en cinéma et en audiovisuel, enseignants, réalisateurs… -. Au programme : discussions, conférences et tables rondes. Les thèmes abordés seront les suivants :

Mardi 1er décembre : 10h30- 12H : discussion autour de l’étude "Les jeunes, les images, les écrans" ;

15h-16h30 : conférence "Le devenir monde de l’image" ;

Mercredi 2 décembre : 10h00-12h00 : table ronde : "Les salles de cinéma et les ados : un besoin de médiation" ;

14h00-16h00 : table ronde : "Profusion et hybridation des images : des jeunes spectateurs créatifs".

Vous pouvez vous inscrire à ces événements en ligne ici.