Contenu principal de la page
Article publié le 12/11/2015
Mis à jour le 01/10/2020

Eva Ailloud, championne de l’extrême

Son casque vissé sur la tête, Eva Ailloud n’a pas froid aux yeux. A 25 ans, cette ambassadrice du sport excelle dans son sport : le BMX.

Fin des années 1960 : le bicross, un petit vélo équipé de larges roues et d’un haut guidon, fait son apparition dans les rues de Californie. Très vite, des courses sont organisées entre des cyclistes d’un genre nouveau, les "riders". Le "Bicycle motocross", ou BMX, est né. Très populaire Outre-Atlantique, le sport débarque en France. Aujourd’hui, il est reconnu par l’Union cycliste internationale.

Le concept des courses de BMX est simple : au départ, 8 pilotes sont positionnés en équilibre, contre une grille de départ. "Attention ! Riders ready ? Watch the gate !" Au top départ, les sportifs se lancent à corps perdu dans une descente pour rejoindre le plus vite possible – moins de 30 secondes ! – la ligne d’arrivée. Le parcours est, bien entendu, semé d’embûches : descente à très grande vitesse, enchaînement de virages serrés, sauts de bosses, courbes…

Dans l’élite mondiale

Depuis ses débuts, Eva Ailloud est l’une des meilleures pilotes de BMX française. "Comme tout sport extrême, on pense que cette pratique est uniquement conçue pour les hommes, explique l’experte. Mais non, le BMX est mixte. D’ailleurs, on roule sur les mêmes pistes que nos homologues masculins !"

Son palmarès, forgé du bout des pédales, est impressionnant : double championne d’Europe, double vice-championne du monde, et triple championne de France ! 2015 a d’ailleurs été "son" année. Aux derniers championnats de France, organisés sur la piste piégeuse de Massy en juillet, la cycliste a remporté la course dans la catégorie "Élite Dames". "Depuis six ans, je m’entraîne au quotidien à Cavaillon, dans le sud de la France, mais suis licenciée de Compiègne-Clairoix, révèle-t-elle. C’est un club dans lequel je me sens vraiment très bien."

Loin d’être une "tête brûlée"

Si elle espère représenter la France aux futurs Jeux Olympiques de Rio en 2015, Eva Ailloud garde néanmoins la tête sur les épaules. Minutieusement, elle prépare sa vie "d’après". "Ces dernières années, mon quotidien était partagé entre les cours à l’école et les séances d’entrainement intensif, avance la championne. Ça a fini par payer : j’ai écrit mon mémoire, suivi de nombreux stages professionnels. Et en juin 2015, j’ai validé mon diplôme de kinésithérapeute."

Autre corde à l’arc d’Eva Ailloud : le statut d’ambassadrice du sport en région. Une aubaine pour la jeune femme, qui en profite pour faire un peu de publicité à son sport et aller à la rencontre des plus jeunes. Grâce à mon nouveau rôle, je fais découvrir mon sport aux Picards. Le BMX n’est pas très médiatisé et, pourtant, il reste vraiment accessible à tout le monde."