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Article publié le 13/06/2018
Mis à jour le 01/10/2020

La Région réaffirme son soutien total à l’apprentissage

À l'heure de la préparation d'une grande réforme nationale de l'apprentissage, la Région a tenu à organiser - pour la première fois en France - des États généraux de l'apprentissage. Retour sur les échanges, tenus le 13 juin 2018 à Lille.

Tous mobilisés. Élus, représentants des branches professionnelles, enseignants, jeunes : ils sont plusieurs centaines à avoir répondu, le 13 juin 2018, à l'invitation de la Région pour participer aux premiers États généraux de l'apprentissage. La raison de cette première mobilisation : la discussion prochaine au Parlement d'une réforme capitale pour l'avenir des jeunes et de l'apprentissage en Hauts-de-France.

"Pour ces États généraux de l'apprentissage, une première du genre en France, la règle du jeu est simple, annonce Christophe Coulon, le vice-président de la Région en charge de l'apprentissage et de l'artisanat. Le matin, nous tâchons d'expliquer la réforme, ce qui va changer concrètement pour les jeunes comme pour les entreprises ; l'après-midi, nous commencerons à nous préparer, tous ensemble, à cette révolution annoncée. Cette réforme est un pari, et tout pari comprend une part de risque, mais la Région souhaite y participer."

"Nous sommes totalement partants pour cette réforme, car il y a trop de jeunes encore au chômage, confirme Xavier Bertrand, qui a ouvert ces Etats généraux. La dynamique lancée par la Région, avec notamment le plan le plus ambitieux de France, ne sera pas stoppée. Nous souhaitons passer, avec vigilance mais dans les meilleures conditions, le témoin aux branches professionnelles et répondre aux besoins réels des entreprises."

La Région est et restera un des maillons forts de l'apprentissage

Que va changer cette réforme ? Antoine Foucher a été invité à s'exprimer sur l'avenir de l'apprentissage en France, prêt à être débattu à l'Assemblée nationale. "Je salue l'organisation de ces Etats généraux, une première en France à l'échelle régionale, car nous aurons besoin de tout le monde, explique le directeur de cabinet de la ministre du travail, Muriel Pénicaud. Les branches professionnelles auront leur rôle à jouer, tout comme les Régions. Quatre grands axes se dégagent de cette réforme : l'orientation, le financement, l'offre de formation et les solutions concrètes apportées aux problèmes des jeunes et des employeurs."

"Je serai vigilant vis-à-vis de cette réforme, que la Région soutient, car je n’ai pas envie de prendre en otage cette réforme et les jeunes, avertit Xavier Bertrand. Mais des points cruciaux devront être présents : faire confiance aux entrepreneurs, donner du pouvoir d'achat aux jeunes." Lors d'une des tables rondes programmées, une aide au permis de conduire de 500 euros pour les apprentis a justement été annoncée. De plus, une innovation lancée en Hauts-de-France sera maintenue à l'échelle nationale : l'ouverture de l'apprentissage jusqu'à 30 ans.

"L'apprentissage m'a fait gagner en maturité" – Sullivan

"Un jeune en apprentissage, c'est un jeune au chômage en moins". "Il faut donner envie  aux entreprises de recruter et de former des jeunes". "Il faut sortir des sentiers battus pour faire la promotion de l'apprentissage, la véritable image de l'apprentissage". Tout au long de la journée, des témoins se sont relayés au micro pour donner leur vision de l'apprentissage. Tous étaient unanimes pour rappeler que cette voie d'excellence, qui permet de lutter efficacement contre le chômage, est plébiscitée par les entreprises et les jeunes.

Les jeunes, justement, restent les meilleurs ambassadeurs de l'apprentissage. Invités à prendre la parole, ils ont pu raconter leur quotidien et leur entrée dans le monde du travail. "J'ai débuté un apprentissage en boucherie, à 15 ans. Je voulais commencer un vrai métier, travailler auprès de professionnels, explique Sullivan. Le collège c'était bien, mais le lycée, ce n'était pas du tout pour moi. J'ai donc choisi l'apprentissage, qui me fait gagner tous les jours en maturité. C'est vraiment la bonne formule."

"Tous les chiffres le prouvent : l'apprentissage est une voie royale pour les jeunes, conclut Christophe Coulon. Mais nous avons, tous, un énorme travail de marketing à faire sur l'apprentissage, sur les métiers, sur les filières. Unissons nos forces, au bénéfice des jeunes. La Région sera, je vous le garantis, au rendez-vous."