Ultime préparation pour l’équipe des Hauts-de-France des métiers

Samedi 21 janvier, au petit matin. Le jour se lève sur le Centre de ressources, d’expertise et de performance sportive (CREPS) de Wattignies. C'est ici, dans cette fabrique de champions, que se retrouvent les membres de l'équipe des Hauts-de-France des métiers.

Ils s'appellent Antoine, Claire, Marion, Aurélien, Audrey… Ils sont de futurs couvreur, fleuriste, coiffeuse, informaticien, imprimeur… Tous ont déjà brillé aux sélections régionales des Olympiades des métiers. Tous sont désormais entrés dans la dernière ligne droite avant les finales de la fameuse compétition professionnelle réservée aux moins de 23 ans. À chacun d'entre eux d'être, en mars, au meilleur de leur forme et de leur savoir-faire pour exceller. Et, peut-être, pour pouvoir monter sur la plus haute marche du podium.

Plus qu'un concours

Dernier point d'étape pour ces talents "made in Hauts-de-France" : un week-end de préparation physique et mentale, digne des sportifs de haut-niveau et organisé par la Région. Pendant deux jours, les jeunes bénéficient des précieux conseils de Jean-Loup Boulanger, entraîneur de l'équipe de France junior d'escrime et coach de l'équipe des Hauts-de-France des métiers.

Autres conseillers de luxe : les deux parrains d'exception de la promotion 2017, Caroline Liénart et Alexandre Etienne. La première, finaliste mondiale des Olympiades des métiers en 2016 dans la catégorie "Cuisine", est aujourd'hui employée dans un restaurant gastronomique à Londres. Le second, également fin connaisseur du concours et membre du top 10 mondial, est un futur ingénieur. Il a été tout récemment sacré champion aux Euroskills – les championnats d'Europe des métiers – dans la catégorie "Administration réseaux et systèmes informatiques".

"Les Olympiades, c'est bien plus qu'un concours. C'est une expérience unique, un chapitre que l'on ouvre pour ne jamais le refermer, avouent-ils. Nos vies sont à jamais changées. Voilà pourquoi nous avons choisi de répondre à l'appel de la Région, et d'être aux côtés de celles et ceux qui prennent notre relais. On a le virus, c'est tout à fait logique de le leur transmettre."

Graines de champions

Pendant tout le week-end, les finalistes des Hauts-de-France troquent leurs vêtements de travail et leurs outils pour des vêtements de sport et des baskets. Ensemble, ils enchaînent séances intensives de préparation physique, ateliers de coaching mental et moments de convivialité.

Au fil des entraînements, les personnalités se révèlent. Certains découvrent les Olympiades pour la première fois, d'autres ont déjà été aspirés par le rythme infernal des préparations au concours. Dans la catégorie "Couverture", Antoine Saint est un "habitué" des Olympiades. Finaliste aux Olympiades des métiers organisées à Strasbourg en 2015, l'apprenti inscrit au BTP CFA Somme à Amiens (80) veut se donner les moyens de briller pour l'édition 2017.

"Pour les 43^e finales nationales, je n'étais pas assez préparé. Sur place, pendant le concours, j'ai beaucoup tâtonné. Cette année, pour les 44^e, je ne laisserai aucune place au hasard", assure le jeune homme. Pour se donner les moyens de ses ambitions, Antoine multiplie les stages en entreprise et les sessions dans son établissement. Ce qui change : son CFA le soutient à 100% et lui donne les clés de l'atelier ! "Je travaille tous les jours sur le sujet du concours. Je passe au minimum 35 heures par semaine à parfaire mon tour de main, mes techniques. Je veux être fin prêt et compétitif dès le matin du 9 mars."

Une équipe est née

Dimanche, en fin de journée. Le week-end de préparation physique et mentale semble avoir porté ses fruits. Au-delà des techniques, des gestes et des exercices à multiplier pour bien s'échauffer ou se mettre en condition, les finalistes régionaux des Olympiades des métiers ont peut-être trouvé la clé du succès : la cohésion d'équipe.

La preuve : leur tout nouveau cri de guerre, entonné et répété tout au long de leur séjour au CREPS. "Hauts-de-France : qu'est-ce qu'on vise ? Performance ! Qu'est-ce qu'on veut ? Médailles d'or, médailles d'or, médailles d'or !" Qu'on se le dise : en mars, l'équipe des Hauts-de-France n'ira pas à Bordeaux pour faire de la figuration.