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Article publié le 20/03/2020
Mis à jour le 26/03/2020

Violences à la maison : pendant le confinement, rester mobilisé et à l’écoute

Face à l'accroissement des risques de féminicides et de violences conjugales en période de confinement et de cohabitation forcée avec un conjoint violent, les associations restent mobilisées.

En cette période de confinement, le risque de féminicides et de violences contre les femmes, victimes des conjoints maltraitants avec lesquels elles sont obligées de cohabiter en permanence, s’accroît considérablement. Malgré les contraintes de déplacements et de respect des règles de sécurité sanitaires, les associations restent plus que jamais mobilisées.

"Pour les femmes déjà sous l’emprise ou la surveillance de leur conjoint, il est clair que le fait de se retrouver confiné avec cette personne constitue un vrai accélérateur de violences",  explique Delphine Beauvais, directrice du pôle "violences faites aux femmes" de l’association Solfa (Solidarité Femme Accueil) qui gère 25 services et centres d’hébergement pour les femmes et les enfants victimes de précarité et de violence familiales en Hauts-de-France.

Un fait inquiète particulièrement les travailleurs sociaux : depuis le début du confinement, le nombre d'appel au 3919, numéro national pour les victimes de violences conjugales, a baissé de façon importante, tout comme ceux reçus auprès des associations.  Les victimes hésiteraient en effet à demander de l'aide ou à appeler un service d'écoute en présence de leur conjoint.

Le premier conseil à donner est donc de ne jamais se séparer de son téléphone de façon à pouvoir appeler la police ou un proche en cas d'urgence. La personne violente pourra ainsi être interpellée et mise à l’écart, comme le veut la loi.  "Il faut insister aussi sur le fait que la Police n’a pas le droit de vous refuser le dépôt d’une plainte, les violences faites aux femmes étant considérées comme des priorités, même en période de confinement", rappelle  Delphine Beauvais.

En cas de violence, contacter le 39 19

Ce numéro d’écoute nationale répond chaque jour de 8 heures à 22 heures. Il est gratuit et anonyme, c’est-à-dire n’apparaissant pas sur la facture téléphonique.

Pour contacter l’un des quatre centres de l’association Solfa :

  • À Lille, au 03 20 57 94 27
  • À Dunkerque au 03 28 26 46 75
  • À Hazebrouck au 03 28 44 43 77
  • Pour le pas de Calais au 03 21 70 82 75
  • À Lille, l’accueil de jour ROSA (94 rue de Wazemmes) est ouvert et joignable au 06 58 23 65 79. Il continue d’accueillir les femmes, dans le respect des règles de sécurité sanitaires en vigueur.