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Article publié le 16/09/2016
Mis à jour le 01/10/2020

Le CFA d’Hénin-Beaumont ouvre ses portes

Après un an de travaux, le centre de formation par apprentissage d’Hénin-Beaumont accueille depuis la rentrée ses premiers apprenants.

Le nouveau centre de formation par alternance de l’AFPI a été inauguré le 8 septembre dernier à Hénin-Beaumont en présence du président de Région. "Nous croyons à l’apprentissage et nous croyons à l’industrie, a déclaré à cette occasion Xavier Bertrand. Nous sommes persuadés qu’un apprenti en plus, c’est un jeune au chômage en moins."

Ce nouveau site, qui remplace l’ancienne antenne de Montigny-en-Gohelle, fait partie du CFAI, le centre de formation par apprentissage de la branche professionnelle des industries de la métallurgie de la région. Le CFAI est organisé par pôles autour de cinq centres de formation à Saint-Martin-Boulogne, Dunkerque, Marcq-en-Barœul, Hénin-Beaumont et Valenciennes. À Hénin-Beaumont, on trouve des formations du CAP au BTS en chaudronnerie industrielle, en maintenance, en conception des systèmes automatiques ou en électrotechnique.

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"On s'y sent mieux !"

Gaëtan Bertelet et Charles Cabestaing, 20 ans, sont tous les deux en BTS maintenance des systèmes de production. En atelier, ils apprennent à diagnostiquer des pannes et à rédiger des comptes-rendus d’intervention. "Ici, la pince ne prend pas les cartons, explique Gaëtan. Je pense avoir deviné pourquoi mais nous devons d’abord mettre en place une démarche de tests pour arriver au bon diagnostic", précise-t-il. Auparavant élève à Montigny-en-Gohelle, Charles se réjouit des nouveaux locaux d’Hénin-Beaumont. "Les salles de classe sont plus spacieuses ce qui permet de mieux ranger le matériel. On s’y sent mieux !"

Bâtiment à haute qualité environnementale (HQE), le centre se veut être un lieu de vie agréable pour les jeunes apprenants. Wilfried Lhuillier est en Bac pro technicien usinage. "J’apprends le tournage et le fraisage, aussi bien sur des machines conventionnelles qu’avec des outils numériques. C’est très créatif ! Les ateliers sont plus propres, il y a plus d’espace et puis surtout le bon point, c’est le parking !", sourit-il.

"Du matériel dernier cri"

"L’automaticien en entreprise résout les problèmes en programmant à distance les machines, explique Pierre Hauchard, formateur en BTS automatisme. Au CFA, nous possédons les derniers logiciels et du matériel dernier cri", assure le formateur. L’achat de matériel est un coût non négligeable pour le CFA mais ce sont des dépenses nécessaires pour la qualité de la formation. "Heureusement, on est bien aidés par le Conseil régional pour financer nos équipements, précise Patrick Colin directeur général du centre. C’est important que nos jeunes puissent apprendre à travailler sur différents types de machines car les entreprises où ils effectuent leur alternance n’ont souvent qu’un modèle spécifique."

Le CFA accueille aussi un public adulte en reconversion professionnelle. C’est le cas de Samuel Derome, en formation technicien de maintenance industrielle. "Mon entreprise a fermé fin juin et j’ai bénéficié d’un reclassement. J’étais technicien de maintenance et on m’a proposé une formation pour me perfectionner. J’ai choisi cette voie car je sais qu’il y a de l’emploi derrière !"

Apprentissage : stéréotypes et voie royale

"L’industrie dans notre région a un avenir et elle embauche. Pourtant elle a du mal à trouver des jeunes à recruter", expose Sébastien Huyghe, vice-président de la Région en charge de l’apprentissage. En effet, depuis quelques années le CFA de l’industrie connaît une diminution régulière de ses effectifs passant de 934 apprentis en 2012 à 767 en 2015. Le taux d’occupation des cinq centres du CFAI n’est plus que de 46 %.

"Les stéréotypes sont bien ancrés dans l’esprit des familles, confirme Patrick Colin, directeur du CFA. Pour les métiers techniques comme soudeur, on manque cruellement de jeunes, et notamment de filles alors qu’on ne demande que ça !" "Un équipement comme celui-ci avec des machines modernes et des métiers valorisants va permettre d‘attirer les jeunes, insiste Sébastien Huyghe. On sait qu’un jeune qui sort d’un CFA trouve un emploi dans les six mois. C’est pour cela qu’il faut communiquer sur l’apprentissage."

Le CFA d’Hénin-Beaumont en chiffres

7,4 millions d’euros, dont 2,15 millions d’euros financés par la Région, c'est le coût du bâtiment
1280
m² de surface d’ateliers (mécanique, chaudronnerie, soudage, maintenance)
18 salles de formation
25 studios d’hébergement

 

Pour aller plus loin


Infos pratiques

Centre de formation par alternance de l’AFPI
360 boulevard Miroslav Holler à Hénin-Beaumont

Pour en savoir plus sur l’apprentissage en région, découvrez notre page dédiée.