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Article publié le 05/06/2023
Mis à jour le 06/06/2023

Artois : deux nouveaux Jardins de la Paix inaugurés

L’un est polonais, l’autre est français : deux Jardins de la Paix sont inaugurés ce lundi 5 juin en Hauts-de-France.

Le devoir de mémoire, une politique volontariste forte de la part des Hauts-de-France ! En témoigne ce lundi 5 juin, l’inauguration de deux Jardins de la Paix, conçus par l'association l'association art & jardins | Hauts-de-France avec le soutien de la Région.

Honneur aux soldats Polonais et Français

Dans l’Artois, le Jardin de la Paix français de Notre-Dame-de-Lorette et le Jardin de la Paix polonais de Neuville-Saint-Vaast ont vu le jour. Deux nouvelles réalisations qui ont reçu le soutien du groupe Engie et de la Caisse des Dépôts.

Le Jardin des bleuets, jardin polonais de Neuville-Saint-Vaast

Il a été réalisé en hommage à "l’armée bleue", composée de 2 000 volontaires polonais venus combattre aux côtés des troupes françaises en 1914. Entre collines et noues - inspirées des casquettes de l’armée polonaise -, les tilleuls, bleuets et coquelicots regardent vers l’horizon et invitent le visiteur à se souvenir en regardant vers demain.

Ce sont Jean-Pierre Puchois, maire, et Gilbert Fillinger, directeur d’Art et jardins, l’association des jardins paysagers et des Hortillonnages d’Amiens, qui ont eu l’idée de créer sur la parcelle disponible à l’arrière du mémorial polonais un jardin de la paix, en écho à celui rendant hommage aux soldats tchèques et slovaques, de l’autre côté de la route de Béthune.

Il a été dénommé jardin des Bleuets en référence à l’armée polonaise créée par Poincaré en 1914 et couramment appelée « armée bleue » en raison de la couleur bleu horizon de l’uniforme porté par les soldats. « Il nous a semblé essentiel de saluer le courage des soldats polonais venus volontairement combattre aux côtés des troupes françaises en 1914 », témoigne Gilbert Fillinger.

Pour sa paysagiste Aleksandra Gierko, qui a réalisé cet espace propice au recueillement : "le jardin présente des reliefs faisant écho à la forme des casquettes de l’armée polonaise et la végétation est composée de tilleuls, arbres occupant une place particulière dans la culture littéraire et artistique polonaise".

Le Jardin de la Paix français de Notre-Dame-de-Lorette

Au nord-ouest d’Arras, la colline de Notre-Dame-de-Lorette représente un site patrimonial important : au cœur des combats de la Grande Guerre, elle porte aujourd’hui le cimetière national et l’Anneau de la mémoire.

Afin que les visiteurs du site puissent disposer d’un lieu pour se recueillir en dehors du cimetière, les paysagistes Élise et Martin Hennebicque ont imaginé un jardin à l’atmosphère douce et intime, s’appuie sur l’identité du territoire en s’inspirant des vergers pâturés et des bouleaux du Bassin Minier. Promenade en sous-bois, lumières et transparences, le visiteur est ainsi invité à contempler et se souvenir.

Invité à s’asseoir au creux de la végétation, le visiteur est ainsi plongé dans une atmosphère propice à la contemplation et au souvenir.

Un parcours de 40 jardins de mémoire

L’inauguration de ces deux Jardins de la Paix s’inscrit dans un ensemble qui forme un parcours paysager sur les lieux de mémoire de la Grande Guerre. Le long de la ligne de front de la Grande Guerre, en Belgique, dans les Hauts-de-France et dans le Grand Est, paysagistes et architectes des pays belligérants sont invités à poursuivre le précieux travail de la paix en créant des jardins aux couleurs des nations meurtries dans le conflit.

Depuis 2018, 26 Jardins de la Paix ont été réalisés et d'ici à 2026, ils formeront un Chemin de la Paix unique en Europe composé de 40 jardins.

Parallèlement à la réalisation de ces jardins, art & jardins poursuivra le développement de conférences autour de la Paix.