Souffler plus fort que la mer, avec la Région !

Le propos du film

Loïc et sa fille Julie sont marins pêcheurs. Ils vivent sur une petite île perdue au large des côtes bretonnes. Loïc a hérité du bateau du grand-père, Julie de son saxophone. Mais la pêche ne rapporte plus suffisamment pour faire vivre une famille qui croule sous les dettes. Le jour où il faut se résoudre à envoyer le chalutier à la ferraille, pour toucher la prime à la casse, la famille perd sa raison de vivre, et il ne reste à Julie que son saxophone pour pleurer.

L’histoire du film

"Faire un long-métrage de fiction, c’est très différent d’un documentaire ou d’un court métrage, souligne Marine Place la réalisatrice. Cela demande une équipe et un budget beaucoup plus importants.
L’idée de ce film m’est venue il y a une dizaine d’années. Le film tire son inspiration d’un cauchemar que je faisais quand j’étais adolescente, dans lequel j’étais submergée par la mer. C’est une histoire de submersion : les personnages sont submergés par les vagues, mais aussi par leurs émotions et par les règles sociales. Et je voulais que leur résistance passe par la musique."

Des Hauts-de-France à la Bretagne

Originaire de Douai (59), Marine Place tourne habituellement dans les Hauts-de-France des films ayant toujours une résonance sociale. Elle a notamment réalisé le court-métrage, "Rebonds", sélectionné à Cannes, sur l’histoire d’un petit garçon qui s’ennuie dans la ferme de sa grand-mère, et "Les choix de Valentin", le parcours d’un jeune homme qui aide les migrants à Calais.

"Pour Souffler plus fort que la mer  j’avais besoin d’une île, c’est pour cela que nous sommes allés tourner en Bretagne. J’y vais souvent en vacances et je me suis intéressée à ces pêcheurs, qui doivent envoyer leur bateau à la casse pour pouvoir toucher une prime ! En racontant leur histoire, je parle de tous ces métiers qui disparaissent à cause de la mondialisation."

La mer et la musique, omniprésentes

"Souffler plus fort que la mer" accorde une place très importante à la mer et à la musique. Comme à son habitude, Marine Place filme les comédiens en plan serré, afin d’aller chercher leurs émotions au plus près.

"Une bonne partie de l’équipe venait du Nord, notamment Corinne Masiero à qui j’ai pensé tout de suite pour ce film, raconte Marine Place. Certains habitants de l’île apparaissent également à l’écran. Pour réaliser ce premier court-métrage, nous avons obtenu le soutien de deux Régions : la Bretagne et les Hauts-de-France, à travers Pictanovo. Mais c’est quand même un film avec un très petit budget. Heureusement que les Régions nous ont aidés, car sinon le film n’aurait jamais vu le jour. "