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Article publié le 29/04/2016
Mis à jour le 27/09/2016

Le Plan Apprentissage est en marche

A la rencontre des apprentis du CFA Interfor d'Amiens, Xavier Bertrand a détaillé le 28 avril 2016 le contenu, les chiffres et l'esprit du plus important plan pour le développement de l'apprentissage jamais lancé en France par une Région.

"Un jeune en apprentissage, c’est un jeune au chômage en moins." En visite au CFA Interfor d’Amiens où il rencontrait les apprentis le jeudi 28 avril, Xavier Bertrand a détaillé les forces du  "Plan Apprentissage" adopté par les élus régionaux lors de la dernière session le 26 avril 2016.

"Notre plan, en Hauts-de-France, est le plus important de toutes les régions" a rappelé le président du Conseil régional. En termes financiers, d’abord, avec par exemple le triplement de la Prime à l’Apprentissage pour les employeurs (soit 3 000 €), mais également en termes d’objectifs. "A peine 4% de nos entreprises ont aujourd’hui recours à l’apprentissage, soit 33 000 contrats. Notre objectif est d’atteindre les 50 000 d’ici la fin de la mandature" a-t-il poursuivi.

Si, naturellement, beaucoup dépend de la conjoncture et de l’activité, la Région a décidé de se donner des moyens encore jamais mobilisés pour "démontrer que l’apprentissage est la meilleure façon de réussir pour les jeunes".

Une campagne de communication auprès des jeunes et de leurs familles, principales prescriptrices, sera lancée d’ici l’été 2016. Un déploiement sur le terrain "d’ambassadeurs médiatiques", emblématiques des nombreuses réussites professionnelles et humaines de la filière apprentissage, sera également engagé.

La démonstration que c'est possible en France

La Région a également décidé d’introduire dans ses procédures d’attribution de marchés publics une clause de priorité pour les entreprises recrutant des apprentis. Au-delà des chiffres, c’est ainsi une démarche globale de soutien et d’incitation qui se trouve aujourd’hui mise en œuvre. "Avec ce plan que nous mettons en place dans la région, nous faisons aussi la démonstration que c'est possible en France" conclut Xavier Bertrand.

Pour Dominique Ducrocq, directeur général d’Interfor, "nous sommes bien là dans une logique qui a compris que la formation des jeunes, c’est d’abord un investissement pour l’avenir. Et je n’oublie pas que ce sont les petites entreprises qui embauchent le plus. Nous sommes en plein dans l’objectif  puisque la grande majorité des clients d’Interfor ont moins de 5 salariés".

Et ça marche. Entré au CFA par le biais du Dispositif d'initiation aux métiers en alternance (DIMA), Bastien, 15 ans, n’est pas encore apprenti mais a pu se familiariser avec le système grâce aux 7 stages en entreprise prévus dans le cursus de son année scolaire : "Je ne me sentais pas très à l’aise dans mon parcours classique au collège" raconte-t-il. "Avec le DIMA, j’ai suivi un stage chez un grand traiteur d’Amiens, et c’est là que j’ai décidé d’en faire mon métier", poursuit-il.

Dès la rentrée prochaine, Bastien pourra donc passer en Certificat d'aptitude professionnelle (CAP) et poursuivre en alternance la relation nouée avec  l’entreprise qui l’avait accueilli en stage et dans laquelle, si tout se passe bien, il sera employé en fin de parcours.