Contenu principal de la page
Article publié le 21/03/2016
Mis à jour le 01/10/2020

Les Olympiades, version numérique

Les Olympiades

Les 12 et 13 mars, les Olympiades des métiers se mettaient à l'heure du numérique. Les professions en compétition : administrateur réseaux, webdesigner et câbleur de réseau informatique.

Jour de grand soleil aux abords de la verrière de la Serre numérique. Dans l'immense bâtiment valenciennois, quelques-uns des meilleurs apprentis et jeunes professionnels de la région Hauts-de-France participent aux sélections des 44e Olympiades des métiers. Leur domaine de prédilection : le numérique.

Tous se sont préparés pendant plusieurs semaines pour répondre au mieux aux défis que leur ont concocté les jurés des différentes épreuves. A quelques pas du "learning center", où se pressent des lycéens venus encourager les candidats, la dernière ligne de codes est en cours d'écriture dans la sélection "Administration et réseaux systèmes".

La pression qui repose sur les épaules des concurrents est forte : il va leur falloir faire mieux qu'Alexandre Etienne… Le Picard, qui avait rempoté les sélections régionales en 2014, a participé en août 2015 aux finales internationales des Olympiades des métiers, à Sao Paulo (Brésil) ! Aujourd'hui, il s'entraîne pour disputer les Euroskills, organisés à Göteborg (Suède), début décembre 2016.

Casques audio sur les oreilles, les compétiteurs allient concentration et efficacité pour créer des mini-réseaux d’entreprises, sous différentes licences d’exploitation. "Le but est d'imaginer des infrastructures réseau qui assurent aux internautes une excellente connectivité, de la sécurité et de la fonctionnalité, avance un juré qui garde toujours un œil sur l'évolution de chacun des candidats. Les Olympiades, c'est une compétition très technique, qui ne peut être qu'extrêmement bénéfique pour la suite de leur formation et, bien sûr, pour leur prochaine carrière professionnelle."

Câbleur, métier très prisé

Avec leurs tournevis, leurs fers à souder et leurs longs câbles de couleur à la main, les concurrents du "câblage réseau informatique" doivent, eux aussi, combiner finesse, rapidité et précision. Ils ont six heures pour assurer le lien en fibre optique de deux bâtiments. "Câbleur, c'est un des métiers les plus en vue dans le domaine numérique. Toutes les entreprises, les collectivités, les salles de spectacle en ont besoin et se l'arrachent, avance Eric Méresse, professeur en bac pro "Systèmes électroniques numériques" au lycée professionnel de l'Aa, à Saint-Omer.

"Le câbleur doit réaliser des manipulations minutieuses et justes. Tout doit être parfait : une dérivation mal ajustée, un raccord pas assez précis et le test final de fonctionnement ne sera malheureusement pas à la hauteur, continue le juré. D'ailleurs, l'intitulé de l'épreuve correspond tout à fait aux demandes émises par les clients sur le terrain."

A l'issue des épreuves, c'est Dylan Ducat – qui avait déjà participé aux 43e finales nationales des Olympiades des métiers à Strasbourg en 2015 – qui aura l'opportunité de retenter sa chance à Bordeaux, en mars 2016.

Interface connectée pour la Serre numérique

Dans la sélection "Webdesign", huit concurrents rivalisent d'ingéniosité, armés de claviers et mulets. Leur mission, répartie sur deux jours, est de taille : réaliser de A à Z une plateforme d'échanges "Intranet" pour l'ensemble des occupants de la Serre numérique. "Le niveau demandé aux concurrents est très élevé, proche des commandes émises auprès des webdesigners, explique le juré David Durand, passionné de sites Internet et chercheur à l'Université de Picardie Jules Verne.

Pour la remise des "copies", tout doit être parfait : ergonomie du site, fonctionnalités, présence d'un fil actualités, interactivité avec les utilisateurs… Après une harmonisation des notes et une dernière évaluation, le verdict tombe : "Imaginez un peu. Le finaliste national de l'an dernier, Gilles Granger, qui s'était pourtant entraîné d'arrache-pied après sa médaille de bronze remportée à Strasbourg, n'est même pas sur le podium !", s'étonne David Durand.

Le finaliste, l'étudiant à l'IUT d'Amiens Maxime Baumann, aura la lourde responsabilité de représenter, dans un peu moins d'un an, les couleurs des Hauts-de-France.