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Article publié le 04/01/2017
Mis à jour le 01/10/2020

“Le pari est gagné”

La Région Hauts-de-France est fière du parcours de Thomas Ruyant lors du Vendée Globe. Joint par téléphone le 4 janvier, le skipper dunkerquois, contraint à l’abandon après 44 jours de course, revient sur sa formidable aventure.

"Je suis rentré chez moi depuis deux jours, après être resté un peu de temps en Nouvelle-Zélande pour m’assurer que le bateau était en sûreté, nous a confié Thomas Ruyant. Ça va… même si, c’est un peu bizarre que la course s’arrête aussi brutalement. Je suis quand même content d’avoir réussi à ramener le bateau".

Retour sur l’aventure du Colibri

Le 6 novembre dernier, Thomas Ruyant prenait le départ de son premier Vendée Globe à bord de son IMOCA 60 Le Souffle du Nord pour Le Projet Imagine avec pour seule ambition de porter un message solidaire à travers un défi sportif hors du commun. Un bateau sans aucun logo de sponsor ni sur la voile ni sur la coque, une première dans le Vendée Globe.

Pas de logo mais un colibri de 9 mètres de haut, symbole de l’ONG Le Projet Imagine. Une ONG qui a choisi d’engager un monocoque au départ de la course pour profiter de la médiatisation exceptionnelle de l’événement. Il s’agit d’un véritable projet régional puisque plus de 1 000 particuliers et 180 organismes des Hauts-de-France l'ont financé. Pendant la course, le navigateur dunkerquois avait d’ailleurs pu discuter en direct avec ses supporters au siège de la Région.

Un demi tour du monde

Le Vendée Globe du Colibri s’est malheureusement achevé après 44 jours de course et d’aventure dans un petit port du sud de la Nouvelle-Zélande, à mi-chemin du tour du monde. Le 18 décembre, Thomas Ruyant heurtait de plein fouet un OFNI (objet flottant non identifié). Le voilier était fortement endommagé. Huitième au moment de sa collision, le skipper dunkerquois était contraint à l’abandon mais arrivait à sauver son bateau en ralliant les côtes de la Nouvelle-Zélande.

Un soutien populaire et médiatique

Avant, pendant et après la course, Thomas Ruyant a reçu beaucoup de soutiens. "Sur l’eau, je ne m’en rendais pas vraiment compte. Puis arrivé en Nouvelle-Zélande, j’ai regardé les réseaux sociaux. C’est chouette ! Le projet a touché du monde. Les gens ont bien suivi la course, mais c’est aussi le message dans les voiles qui a séduit. Et ça, c’est une vraie satisfaction, le pari est gagné".

Et le futur ?

"C’est un peu dur de se projeter. D’abord, il faut s’occuper du bateau, puis je dois digérer ce qui s’est passé et bien réfléchir à ce que je veux faire. Mais j’aime la course et la voile. Il y a donc de fortes chances que je reprenne la mer. Le Vendée Globe n’est pas une course anodine. C’est une aventure et une compétition hors-normes. On repousse ses limites. Il y a aussi le montage d’un projet. Ça fait rêver les gens. J’aimerais, c’est sûr, un jour, pouvoir finir la boucle… "