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Article publié le 15/02/2019
Mis à jour le 01/10/2020

La Région plus que jamais aux côtés des agriculteurs

À quelques jours de l'ouverture du Salon International de l'Agriculture, la Région Hauts-de-France, par la voix de sa vice-présidente Marie-Sophie Lesne, a voulu rappeler tout son engagement aux côtés des agriculteurs et du monde agricole.

Marie-Sophie Lesne, vice-présidente de la Région en charge de l'agriculture et Jean-Michel Serres, président de la commission agriculture à la Région ont organisé une conférence de presse le 15 février 2019 à Lille (59), à quelques jours du Salon International de l'Agriculture de Paris (du 23 février au 3 mars 2019). L'occasion de faire le point sur les grands axes de la politique agricole menée par la Région. Retour sur les principales déclarations.

L'agriculture, un enjeu fondamental pour la Région

Les Hauts-de-France, terre d'agriculture

"Avec la production des céréales, des pommes de terre et du lait, nous avons en Hauts-de-France un chiffre d'affaires annuel de 3 à 4 milliards d'euros, se félicite Marie-Sophie Lesne. Nous produisons 10 à 15 % du lait français. Nous devons rester une agriculture compétitive et c'est pour cela que la Région est présente auprès de toutes les filières agricoles. Le Canal Seine Nord Europe doit se faire. Nous souhaitons aussi accompagner l'agriculture dans les attentes sociétales : le bio, le local, le bien-être animal. Par exemple, la Région investit beaucoup dans les abattoirs."

La production régionale SIQO (signes officiels de la qualité et de l'origine)

"Nous souhaitons augmenter le nombre de productions agricoles labellisées, ajoute Marie-Sophie Lesne. Ce n'est pas l'obtention du label qui est difficile pour nos producteurs mais l'accompagnement après la labellisation. Nous devons le renforcer."

L'export, une dimension économique non négligeable

"Même si nous portons un intérêt important au développement de la consommation locale, une large partie de notre économie agricole dépend de l'export, rappelle la vice-présidente. C'est le cas de la production de lait dont 40 % part à l'export. Nous avons besoin de rester une grande région exportatrice. C'est pourquoi nous avons créé un guichet unique pour accompagner tout projet d'export."

La conjoncture

L'année 2019 est moins tendue que ces trois dernières années avec le prix de base du lait qui s'est nettement redressé et le vote de la loi Egalim qui laisse entrevoir des résultats encourageants pour les éleveurs. "Il y a un réel espoir dans le monde de l'élevage suscité par cette loi, a reconnu Marie-Sophie Lesne. Cependant on est toujours très inquiets face au problème de renouvellement des générations chez les éleveurs. Cela est dû principalement à la pénibilité du travail des éleveurs."

Fermeture de la sucrerie d'Eppeville (80) et abattoir de Nouvion  (02) menacé

"C'est la douche froide pour les salariés de la filière de la betterave, reconnaît Jean-Michel Serres. Nous avons un problème de compétitivité avec des contraintes supplémentaires sur la production. Toute la production se déplace vers les pays de l'Est de l'Europe où il y a moins de contraintes. C'est un gros sujet d'inquiétude pour toute la région. Nous allons perdre en production et en valeur ajoutée."

"L'abattoir de Nouvion (02) est menacé de fermeture pour un problème de normes et d'évacuation des eaux usées, confirme la vice-présidente. Si le couperet tombe, il va mettre en péril toute une filière. Nous sommes là, avec l'État, pour éviter la catastrophe. Les études sont en cours, il y aura un choix stratégique à faire et la Région sera présente."

Les agriculteurs, des hommes et des femmes de talents

Protéger nos agriculteurs

" L'agriculture est associée à la pollution, aux pesticides… C'est en train d'infuser très largement la société, explique Marie-Sophie Lesne. Or, nos agriculteurs ont conscience des attentes et des préoccupations des consommateurs et beaucoup d'efforts sont déjà réalisés. Le développement de l'agriculture biologique en est la preuve. Il faut protéger notre agriculture qui est de qualité. Il en va de sa pérennité."

Les inquiétudes

"Inondation, sécheresse, grêle, c'est l'autre inquiétude du monde agricole, explique Marie-Sophie Lesne. Depuis le début du mandat, la Région a mis beaucoup d'argent pour la solidarité envers les exploitations touchées. Nous venons d'ailleurs de voter une aide d'urgence de 700 000 euros en faveur des éleveurs qui ont subi une sécheresse importante pendant l'été 2018."

Les aides régionales

  • L'avance remboursable. "Nous avons voté en octobre 2018 un nouveau dispositif d'avances remboursables et de garantie d'emprunt pour les agriculteurs, annonce la vice-présidente. Cela va nous permettre d'aider plus de projets à émerger. Ces avances remboursables sont un véritable effet levier auprès des banques."
  • Le fonds régional de garantie. La Région a aussi mis en place un fonds régional de garantie ouvert à tous. L'agriculteur doit se tourner vers sa banque pour tout projet de création, de reprise ou de restructuration. "Nous souhaitons ainsi permettre à des projets de voir le jour et contrer la frilosité des banques", affirme Marie-Sophie Lesne.
  • L'approvisionnement local se développe. La Région a voté une délibération en faveur des projets du monde agricole et des associations en faveur de l'approvisionnement local. "Nous finançons 20 à 40 % du coût des projets jusqu'à 50 000 euros. Dans les établissements scolaires (collèges et lycées), nous avons commencé la rédaction de cahier des charges en sondant d'abord la situation locale pour permettre à nos producteurs d'être compétitifs, explique la vice-présidente. Par exemple, sur le marché de la viande, dans le territoire de l'Artois, nous sommes passés de 0 % à 49 % d'approvisionnement local."
  • Le plan bio porte ses fruits.Voté en février 2018, le plan bio porte ses fruits. "Entre le 1er janvier et le 1er octobre 2018, nous comptons 146 nouvelles conversions en agriculture biologique, confirme Marie-Sophie Lesne. Nous avons actuellement 1 000 exploitations converties au bio en Hauts-de-France. On manque encore de céréales et de lait. Nous mettons en place des cafés de la bio comme porte d'entrée pour les agriculteurs intéressés par la conversion."

Les Hauts-de-France à la pointe dans la bioéconomie

La méthanisation

La méthanisation en Hauts-de-France, c'est 150 dossiers en réflexion, 70 à 90 qui vont aboutir d'ici 2020, 33 unités en fonctionnement et 9 en construction. Il y a une vraie dynamique sur le terrain. Les agriculteurs ont bien compris l'opportunité de diversification que leur offre la méthanisation. La Région a pour objectif de devenir la 1ère région européenne productrice de biométhane. Or l'État envisage de baisser de 30 % le coût du rachat du kilowatt du biogaz. "On s'élève très fortement contre cette décision", insiste Marie-Sophie Lesne. "Nous avons en région un potentiel énorme, ajoute Jean-Michel Serres. Nous sommes en train de perdre une belle opportunité. C'est une aberration !"

La bioéconomie

Le master plan de la bioéconomie a été adopté en septembre 2018 avec une ambition : faire des Hauts-de-France le leader européen de la bioéconomie. "Il y a un gisement naturel de la bioéconomie dans notre région avec le pôle de compétitivité IAR et des majors de l'industrie tels que Roquette ou Tereos, présente la vice-présidente. C'est un secteur où nous devons être à la pointe."

Du 23 février au 3 mars 2019, retrouvez la Région Hauts-de-France au Salon International de l'Agriculture. Le Président de Région Xavier Bertrand et la vice-présidente Marie-Sophie Lesne seront sur place le mardi 26 février 2019 pour l'inauguration du stand régional.