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Article publié le 16/11/2018
Mis à jour le 01/10/2020

De nouvelles liaisons ferroviaires entre les villes wallonnes, la Région Hauts-de-France et Paris

Le Ministre fédéral belge de la Mobilité et la Région Hauts-de-France ont travaillé en partenariat avec la SNCB et la SNCF pour créer et mettre en service, dès le 9 décembre prochain, de nouvelles liaisons ferroviaires entre les villes wallonnes de Namur, Charleroi et Mons, les Hauts-de-France et Paris. Ces nouvelles liaisons de trains seront complémentaires aux liaisons à grande vitesse existantes entre la Belgique et la France.

Chaque jour, des milliers de travailleurs franchissent la frontière dans un sens ou dans l’autre et des voyageurs venus des Hauts-de-France prennent l’avion au départ par exemple de l’aéroport de Charleroi, et inversement en ce qui concerne les Belges et les aéroports situés en France (Lille, Beauvais, Paris). Ces liaisons étaient donc, depuis plusieurs années, un chaînon manquant entre la Wallonie et la Région Hauts-de-France, deux Régions si proches sur le plan géographique, culturel et économique et dont les deux bassins de vie sont les étapes obligées vers Paris d’un côté et Bruxelles de l’autre.

Deux nouvelles liaisons à partir du 9 décembre 2018

À partir du 9 décembre 2018, les villes de Namur et Charleroi, d’une part, ainsi que Mons, d’autre part, seront reliées à Paris via la Région Hauts-de-France, respectivement via Maubeuge et Aulnoye-Aymeries et ce, pour un tarif attractif. En semaine, il sera par exemple possible de rejoindre Paris depuis Mons pour un peu moins de 40 euros. Depuis Charleroi, le prix d’un trajet simple pour rejoindre Paris sera d’environ 42 euros. Depuis Namur, le prix sera quant à lui d’un peu moins de 50 euros. Des tarifs avantageux sont également prévus durant le week-end et pour les jeunes de moins de 26 ans.

Dans un premier temps, les voyageurs en provenance de Namur, de Charleroi et de Mons devront emprunter une correspondance à Maubeuge ou Aulnoye-Aymeries pour se rendre à Paris.

Ils emprunteront donc un train Intercités (Namur – Charleroi-Sud – Maubeuge ou Mons – Aulnoye-Aymeries) qui circulera deux fois par jour dans chaque sens sur chacune des deux liaisons (soit un train le matin et un train le soir, en semaine comme le week-end). Chaque train est mis en correspondance avec un train de/vers Paris-Nord de la SNCF, en l’occurrence le premier et le dernier de la journée. Cette correspondance a donc lieu à Maubeuge ou Aulnoye-Aymeries selon les liaisons.

Ces trains offrent également des correspondances de/vers Valenciennes et d’autres destinations dans les Hauts-de-France.

Ces nouvelles liaisons ferroviaires sont des liaisons avec des trains constitués du matériel AM 96 circulant sur des voies classiques. Les voyageurs en provenance de Charleroi ou Mons mettront respectivement 2h50 et 2h28 pour rejoindre Paris, au cours de la première phase, avec correspondance. Au départ de Namur, le temps de parcours sera de 3h26, également durant cette première phase.

Favoriser la coopération transfrontalière

La zone transfrontalière entre la Wallonie et les Hauts-de-France, et notamment la Sambre, profiteront d’un dynamisme nouveau, par une double ouverture de territoire au nord-est vers la Belgique et le reste de l’Europe, et le sud-ouest vers l’ensemble des Hauts-de-France et de la France via Paris. Ces liaisons réaffirment la position centrale des Hauts-de-France et de la Wallonie au coeur de l’Europe.

Le rétablissement de ces liaisons s’inscrit en outre dans une relation historique entre les Hauts-de-France et la Belgique. Ainsi, dans le cadre des Fêtes de Wallonie le 15 septembre 2018, le Ministre-Président wallon et le Président de la Région Hauts-de-France ont signé un accord de coopération. L’objectif : initier des partenariats entre les deux territoires dans les domaines de l’emploi et la formation professionnelle, la mobilité et l’aménagement du territoire, et ceux de l’énergie et du climat. Cette coopération vient compléter les nombreux liens économiques, universitaires et culturels de ces deux territoires.

Charles Michel, Premier ministre belge : « Je suis ravi que dans les prochains mois, Belges, Français, Européens, puissent bénéficier de cette nouvelle solution de mobilité, moins onéreuse et plus écologique. La mobilité est assurément un défi majeur de notre siècle. Nous devons développer les modes alternatifs et favoriser les solutions plus respectueuses de l’environnement. L’investissement consenti aujourd’hui participe à cette dynamique. Je souhaite beaucoup de succès à cette nouvelle liaison entre la Wallonie et la France ».

Pour Xavier Bertrand, Président de la Région Hauts-de-France, « Après plus de 20 ans, la ligne Maubeuge – Namur est réouverte ! C’est une réouverture qui va faire du bien au tourisme et à l’économie de la Belgique, de la France et des Hauts-de-France. Avec François Bellot, nous l’avions promis, nous l’avons fait ! Pendant longtemps, des lignes ferroviaires ont été fermées. Dans notre région Hauts-de-France, nous nous battons pour les garder, et pour en ouvrir ! ».

« Je suis particulièrement heureux de pouvoir inaugurer aujourd’hui ce parcours qui concrétise ma volonté, ainsi que celle de mes collègues français Elisabeth Borne et Xavier Bertrand, de rétablir un chaînon manquant entre nos deux pays, plus particulièrement entre la Wallonie, la Région Hauts-de-France et Paris. Ce n’était pas un pari gagné d’avance, mais à force de ténacité et de persévérance, les voyageurs vont pouvoir profiter à nouveau de ces liaisons. Ce projet s’inscrit tout à fait dans notre vision d’une mobilité plus durable, plus efficace et propose une offre pertinente pour répondre aux préoccupations des usagers professionnels, scolaires et touristiques des grandes villes wallonnes et de la Région Hauts-de-France », a commenté pour sa part François Bellot, Ministre belge de la Mobilité.

« Pour nos étudiants, pour les travailleurs et pour les clients à la recherche de petits prix et pour les voyageurs de tourisme qui souhaitent visiter Paris, la Wallonie et le Nord de la France, je suis particulièrement heureuse que, dès le mois de décembre, les villes de Namur et Charleroi, d’une part, ainsi que Mons, d’autre part, seront reliées à Paris via la Région Hauts-de-France. Sans doute un peu moins rapide que la grande vitesse, mais aussi moins chère et plus flexible, la nouvelle liaison ferroviaire entre la France et la Belgique ressemble à une alternative créative qui devrait satisfaire toutes les parties », a commenté Sophie Dutordoir, CEO de la SNCB.