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Article publié le 29/09/2016
Mis à jour le 01/10/2020

Ça tourne en Hauts-de-France !

Ça tourne en Hauts-de-France

Vive le cinéma

Pour devenir la première région après l'Île-de-France pour la production de films et de séries télé, les Hauts-de-France se donnent les moyens de leurs ambitions et multiplient le budget cinéma par 2,5.

Avec des décors variés, des centaines d’entreprises et de professionnels de l’audiovisuel, les Hauts-de-France sont depuis longtemps une grande région de cinéma. Qu’il s’agisse de long-métrages (Ma Loute, de Bruno Dumont, Happy end, de Michael Haneke, ou encore Les Fantômes d'Ismaël d'Arnaud Desplechin) ou de séries télé (Baron noir, Les Témoins, La vie devant elles, Les petits meurtres d’Agatha Christie…), de plus en plus de tournages ont lieu dans la région. Ainsi, entre 2003 et 2014, le nombre d’emplois dans la filière a doublé pour atteindre près de 5 000 postes.

"Derrière une production audiovisuelle, il y a de l’emploi c’est vrai, mais d’abord, il y a de la culture et cela contribue considérablement à l’image de notre région, » s’est exprimé Xavier Bertrand. Le Conseil régional a décidé de multiplier par 2,5 son soutien à la filière audiovisuelle en le portant à 10 millions d’euros. Il s’agit d’une première illustration de la politique culturelle régionale dont le budget passera de 70 à 110 millions d’euros d’ici la fin du mandat.

Quand le cinéma rafraichit la mémoire

Le réalisateur Christian Carion et le producteur Christophe Rossignon sont tous deux originaires de la région et habitués à tourner leurs films en Hauts-de-France. On pense à Joyeux Noël, Welcome ou à En mai fais ce qu’il te plaît, co-produits par la Région via Pictanovo. Lundi 19 septembre, les deux cinéastes étaient présents au Siège de Région.

« C’est l’histoire d’une promesse tenue, raconte Christian Carion. Quand on a imaginé En mai fais ce qu’il te plait, qui traite de l’exode de mai 1940, on a voulu se baser sur les témoignages des gens de la région qui ont vécu cet événement. On ne s’y attendait pas, mais on a été inondés de lettres et d’enregistrements audios. » La quantité était si importante que la production a recruté un professionnel pour traiter, classer et archiver ces données. Christian Carion et Christophe Rossignon, le producteur du film ont remis officiellement aux archives régionales des classeurs remplis de ces témoignages : « tout ça ne nous appartient pas, poursuit Christian Carion. Il est logique que cela vous revienne, et nous espérons que cela pourra donner aux chercheurs, aux étudiants un regard particulier sur cette époque, et nous serions ravis que ces archives servent à un autre film, ou à une série ! »