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Article publié le 10/02/2017
Mis à jour le 01/10/2020

Aurélien Bruno vise très haut

S'il suit le sillon tracé par son mentor, champion de France et champion d'Europe des métiers, Aurélien Bruno compte bien écrire sa propre histoire. Prochaine étape : Bordeaux, du 9 au 11 mars.

En de nombreux points, Aurélien Bruno ressemble à Alexandre Etienne. Comme son aîné, il porte, en guise de prénom et de nom, deux prénoms. Comme lui, aussi, il a choisi Proméo à Beauvais (60), pour faire un BTS avant de continuer sa formation d'ingénieur grâce à l'apprentissage au Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) de l'Institut des techniques d'ingénieur de l'industrie (ITII PIcardie), spécialité informatique. Comme Alexandre, il est un mordu d'informatique, plus à l'aise derrière un écran que devant un établi. Comme son prédécesseur, enfin, Aurélien va tenter de porter haut les couleurs de sa région pendant les finales nationales des Olympiades des métiers.

L'intitulé de son épreuve, qui le tiendra en haleine pendant plus de deux jours de compétition : "administration réseaux et systèmes informatiques". Un domaine très technique, qui demande aux finalistes de créer à partir d'un ordinateur des infrastructures réseau qui assureraient aux internautes une excellente connectivité, de la sécurité et de la fonctionnalité.

"Lors de l'édition précédente des finales nationales, organisées à Strasbourg en mars 2015, Alexandre a écrasé la concurrence et a fini sur la plus haute marche du podium. Champion de France, il a ensuite terminé dans le top 10 mondial aux Worldskills à Sao Paulo, au Brésil. Et, il y a quelques semaines, il est devenu champion d'Europe aux Euroskills organisés à Göteborg, énumère le champion régional, admiratif. La marche semble haute, très haute. Trop ? J'aimerais faire aussi bien que lui, c'est sûr. Si je reproduis aux finales nationales ce que je fais à l'entraînement , j'ai mes chances ! "

Dans les pas d'un géant

Pour briller avant Aurélien, Alexandre Etienne avait pu compter sur un formateur d'exception et expert international Worldskills, Philippe Baucherel. Ce professeur de Proméo l'avait spécialement coaché, pendant des semaines, pour l’emmener vers les sommets. Aujourd'hui, le champion d'Europe des métiers reprend le flambeau et transmet toute l'étendue de son savoir-faire à son "poulain".

"Quand on a goûté aux Olympiades, il est impossible de les lâcher complètement. C'est vrai, ma victoire aux Euroskills m'ouvre en grand les portes du monde du travail et je sens que ma carrière professionnelle s'annonce sous les meilleurs auspices, avance Alexandre Etienne. Mais je n'oublie pas d'où je viens et ce que j'ai fait pour y arriver. L'homme que je suis, le professionnel que je deviens, je le dois essentiellement à une expérience humaine hors normes : les Olympiades. Le virus, je l'ai et maintenant, je le donne à Aurélien. Logique, non ?"

Entraînement intensif avant le jour J

Pour avancer sereinement dans la compétition, Aurélien suit donc le chemin tracé par Alexandre quelques mois avant lui. Comme le champion d'Europe, le finaliste des Hauts-de-France a d'abord préféré reporter son voyage en Australie, inclus dans sa formation de futur ingénieur, pour s'entraîner. Et comme Alexandre, Aurélien ne compte plus ses heures d'entraînement, ses sessions de "speed module" et autres réparations de panne de réseau. "Alexandre est un formateur très exigeant, qui cherche la moindre faille pour me faire évoluer, explique le jeune compétiteur. Je passe tout mon temps libre, mes vacances, mes soirées après les cours pour progresser."

Dans l'agenda électronique d'Aurélien, une croix a été spécialement tracée sur le 9 mars, premier jour des 44e finales nationales des Olympiades des métiers organisées à Bordeaux. Lors de la compétition, son coach Alexandre veillera sur le moindre de ses gestes. Et notre représentant régional compte ne pas le décevoir. "Les Olympiades, c'est un peu comme une compétition sportive. Je dois reproduire tous les acquis de ma préparation et ne pas flancher. Et je sais que le soir, après chaque journée de finale, je pourrai débriefer avec mon entraîneur pour être encore meilleur le lendemain, conclut le futur ingénieur. J'ai deux jours et demi pour faire mes preuves et répondre aux attentes que beaucoup de mes proches ont placées en moi. Je dois avoir confiance et tracer ma propre route." Et si cette route l'emmenait plus loin que Bordeaux ?

Pour aller plus loin


Infos pratiques

44e finales nationales des Olympiades des métiers
Du 9 au 11 mars 2017, à Bordeaux
www.olympiadesmetiers.fr